Le motoriste britannique Rolls-Royce, qui a dû transmettre des informations à l'office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO) en raison de soupçons de corruption sur des marchés à l'étranger dont la Chine, a annoncé jeudi qu'il pourrait être poursuivi.
"Il est trop tôt pour prédire l'issue mais cela pourrait inclure la poursuite d'individus et du groupe. Nous coopérerons pleinement", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Le groupe indique avoir "transmis des informations au Serious Fraud Office (SFO) concernant des craintes de corruption impliquant des intermédiaires sur des marchés à l'étranger" après une demande en ce sens de l'autorité en raison d'"allégations de malversations en Indonésie et en Chine", a expliqué Rolls-Royce.
Les "investigations" menées par Rolls-Royce ont permis "d'identifier des sujets d'inquiétudes sur ces marchés et dans d'autres marchés étrangers", a reconnu le groupe.
Rolls-Royce, qui assure avoir "significativement renforcé" ses procédures en la matière "au cours des dernières années", va tout de même nommer une "personnalité indépendante" afin de passer ces procédures en revue.
"Je veux être très clair sur le fait que ni moi ni le conseil d'administration ne tolérerons des conduites malhonnêtes", a déclaré le directeur général de Rolls-Royce, John Rishton, assurant que le groupe prendrait "toutes les mesures nécessaires".
Rolls-Royce est "un groupe aux perspectives exceptionnelles et je n'accepterai aucun comportement qui minerait son succès", a-t-il martelé.