Air France, qui a présenté en janvier un vaste plan d'économies visant à économiser deux milliards d'euros sur trois ans et restaurer sa rentabilité, escompte trouver un milliard d'économies supplémentaires, rapportent Les Echos lundi.
En janvier, la direction du groupe Air France-KLM avait dévoilé des mesures d'urgence tout en indiquant travailler sur l'élaboration de mesures plus structurelles devant générer des économies supplémentaires. Ces dernières doivent être dévoilées prochainement.
Le PDG Alexandre de Juniac avait alors expliqué que le principal enjeu était de restructurer l'activité court et moyen-courrier de la compagnie française, la plus déficitaire mais il n'avait pas dévoilé les pistes pour la restructurer.
Le projet, présenté en comité central d'entreprise jeudi et devant les cadres dirigeants vendredi, consiste à étendre le modèle des bases de province à l'ensemble du réseau point-à-point (les lignes qui n'alimentent pas les vols long-courriers), écrit le quotidien économique.
Les personnels navigants devront accepter de voler 20% de plus sans contrepartie salariale, ajoute le journal, hypothèse récemment évoquée par la direction.
Air France entend aussi étendre la flotte et le réseau de sa filiale low cost commune avec KLM, Transavia, pour reconquérir sa clientèle perdue au profit des compagnies à bas coûts.
La direction envisage enfin la création d'une "offre low cost long-courrier, qui pourrait prendre la forme d'une nouvelle filiale, avec des avions densifiés comme il en existe déjà pour les Antilles et La Réunion ou plus probablement, d'une offre dépouillée de certaines éléments de service.
L'ensemble de ces projets reste suspendu à la signature de nouveaux accords d'entreprise en juin.
Interrogé un porte-parole de la compagnie s'est refusé à commenter ces informations, indiquant simplement que la compagnie devait "communiquer dans la journée".