Après plusieurs années de lutte contre la maladie et de souffrance, la chanteuse Françoise Hardy est décédée, à l’âge de 80 ans, ce mardi 11 juin, a annoncé son fils Thomas Dutronc, sur les réseaux sociaux.
Le monde de la musique est en deuil après l'annonce de la mort de Françoise Hardy, icône de la chanson française connue pour ses mélodies mélancoliques et sa voix envoûtante, qui s'est éteinte ce mardi 11 juin, après avoir lutté contre plusieurs cancers pendant près de trente ans.
Au début des années 2000, l’artiste avait été diagnostiquée d'un lymphome de Malt, un cancer du système lymphatique affectant les tissus lymphoïdes associés aux muqueuses, la contraignant à mettre sa carrière en pause.
En 2016, son fils avait révélé qu’«elle s’en est sortie quasi complètement [...] son cancer est en rémission». Cependant, cette première bataille a marqué le début d'une longue lutte pour la musicienne, dont les titres tels que «Tous les garçons et les filles» ou «Le temps de l'amour» ont traversé les générations.
Lors d’une interview accordée à RTL en 2019, Françoise Hardy avait révélé être atteinte d'un cancer du pharynx, affectant la région de la gorge, souvent agressif et nécessitant des traitements lourds. «Depuis mes dernières et récentes radiothérapies, je vais mal car mon œil droit voit tout très flou et est douloureux. Ma narine du même côté est tout le temps bouchée. La bouche et l'arrière-gorge sont encore plus asséchées. C'est un cauchemar», détaillait-elle.
Une militante pour le droit à l'euthanasie
«À cause de ma vision détériorée, je ne peux plus lire, je ne peux même plus regarder la télé, ce qui, quand je tombais sur un bon film, était la meilleure façon de déconnecter», regrettait l'artiste, qui évoquait aussi un mental «détruit par la maladie», expliquant que ses «55 radiothérapies» lui ont fait perdre «la mémoire de trop de choses».
Une souffrance telle, que la musicienne n’a cessé d’évoquer sa volonté de mourir, interpellant le président Emmanuel Macron dans une lettre publiée dans «La Tribune Dimanche» en décembre 2023, afin de relancer le débat sur l’euthanasie en France.
«C’est ce que j’aimerais mais ce n’est qu’un vœu. Comme une grande majorité de Français, nous sommes tous pour l’euthanasie et aimerions que le Président en fasse une possibilité», déclarait-elle auprès de BFMTV, soulignant que «partir à l’étranger [pour y recourir] dans mon état serait inenvisageable».
Invitée de «Tout le monde en parle», Françoise Hardy confiait vouloir mourir «sans m’en apercevoir, en dormant», espérant «réécouter ma chanson «Tant de belles choses» qui exprime tout ce que je ressens à ce sujet», après la mort.