Dans ses mémoires intitulées «Le Suppléant», qui seront publiées ce mardi, le prince Harry évoque notamment le temps où il a été soldat en Afghanistan.
Le prince Harry révèle dans ses mémoires avoir tué 25 «talibans» lorsqu'il était engagé comme pilote d'hélicoptère en Afghanistan. Le fils du roi Charles III explique qu’il lui était commandé de considérer ses cibles comme des «pièces de jeux d'échecs», tel qu'appris à l'entraînement, pour pouvoir tirer, a rapporté le Telegraph jeudi.
Le frère du prince William a passé dix ans dans l'armée britannique, avec deux déploiements en Afghanistan, en 2007-2008 pendant 10 semaines, puis comme pilote d’hélicoptère dans le sud du pays, de septembre 2012 à janvier 2013. Il avait démissionné en 2015, faute de pouvoir retourner sur le terrain.
Dans son livre «Le Suppléant», qui sortira mardi prochain mais dont certains journalistes ont déjà obtenu une copie, le prince exilé en Californie raconte avoir appris dans le cadre de son entraînement à tuer des ennemis, et que cela faisait partie de son travail : «Nous tirons quand il le faut, prendre une vie pour sauver une vie».
Selon le Telegraph, il raconte au sujet de son deuxième déploiement qu'il pouvait compter le nombre de ses victimes grâce aux caméras embarquées sur son hélicoptère Apache.
Ni satisfaction, ni embarras
«Il me paraissait essentiel de ne pas avoir peur de ce nombre. Donc le nombre pour moi c'est 25. Ce n'est pas un chiffre qui me remplit de satisfaction, ni qui m'embarrasse», écrit le prince de 38 ans. Il raconte avoir considéré ces victimes comme des «pièces de jeu d'échecs» retirées de la partie, comme le prévoyait son entraînement, car il est impossible de tuer une cible «si on la considère comme une personne».
«Je m'étais fixé comme objectif, dès le premier jour, de ne jamais me coucher avec des doutes sur le fait que j'avais fait ce qu'il fallait, que j'avais tiré sur des talibans et uniquement sur des talibans, sans civils à proximité», assure-t-il. «Je voulais rentrer en Grande-Bretagne entier, mais plus encore, je voulais rentrer chez moi avec ma conscience intacte.» Selon le journal, l'engagement militaire du prince en a fait une cible potentielle de terroristes, d'où les craintes sur sa sécurité qu'il a exprimées, depuis qu'il a quitté en 2020 la monarchie et perdu sa protection publique.
Beaucoup d'autres révélations
Avant même d'être publiées, les mémoires du prince Harry créent la sensation. Outre ces souvenirs de soldat, le papa d’Archie et de Lilibet y fait également des confessions fracassantes sur les coulisses de son départ du Royaume-Uni, sur fond de profondes tensions familiales. Selon des premiers extraits qui ont fuité jeudi, il y accuse notamment son frère William, héritier de la couronne britannique, de l'avoir jeté au sol en 2019 et raconte également son opposition au remariage de son père désormais roi.
William «m'a attrapé par le col, arrachant mon collier, et m'a fait tomber par terre», relaterait Harry. «J'ai atterri sur la gamelle du chien, qui s'est brisée sous mon dos, les morceaux m'entaillant», ajouterait l'époux de Meghan Markle.
De nouvelles informations peu reluisantes pour la famille royale, déjà dans le viseur de la série «Harry & Meghan», mise en ligne il y a quelques semaines sur Netflix. Des critiques qui tombent en tous les cas très mal, alors que le nouveau souverain du Royaume-Uni et de 14 autres Etats du Commonwealth - qui doit être couronné le 6 mai prochain - cherche à redorer le blason de la Couronne.