Une partie des Britanniques a trouvé indécent d’entendre Meghan et Harry évoquer leurs inquiétudes financières lors de l’interview choc qu’ils ont livrée dimanche au micro d’Oprah Winfrey. La faute à l'importante fortune dont ils disposent déjà ?
«Nous vivons grâce à l'argent que ma mère m'a laissé (une fortune estimée à 8 millions d’euros selon Forbes), sans cela nous n'aurions pas pu partir», a déclaré Harry. Ce serait donc grâce à cet héritage qu’Harry et Meghan ont pu quitter début 2020 l’Angleterre pour le Canada puis les Etats-Unis, après s’être affranchis de leurs obligations envers la Couronne britannique, laquelle n’a pas tardé à leur couper les vivres. «Nous avons été complètement abandonnés financièrement», a raconté le duc de Sussex.
Son père, le Prince Charles, aurait en effet cessé de lui payer sa pension annuelle s’élevant à 670.000 euros. Une somme qui couvrait la majorité des dépenses liées à leurs fonctions royales, y compris le personnel et les déplacements.
Avant que Harry et Meghan ne deviennent financièrement indépendants, le site celebritynetworth.com estimait que le prince Harry avait une fortune de 40 millions de dollars, une somme qui rassemble les fonds qui lui ont été laissés en fiducie par sa mère, la princesse Diana, un héritage de la reine mère et son ancien salaire de capitaine dans l'armée britannique (où il gagnait entre 50 000 et 53 000 dollars par an, selon Forbes). De son côté Meghan Markle possédait - après impôts précise Forbes - 2 millions de dollars (1,6 million d’euros) grâce à son travail dans des films et des émissions de télévision. Avant son mariage, la comédienne touchait environ 500.000 dollars (450.000 euros) par an pour incarner le personnage de Rachel Zane dans la série Suits.
Après avoir remboursé en septembre - en contribuant au Sovereign Grant (un mécanisme de rétribution des membres de la famille royale à partir de l'argent des contribuables) - les trois millions de dollars payés par la couronne pour les rénovations au Frogmore Cottage, leur maison familiale, Harry et Meghan - qui ont un temps été hébergés avec leur fils Archie gratuitement dans une des villas de l’acteur Tyler Perry - ont acheté une maison à Santa Barbara. Une villa avec un poulailler (comme on a pu le voir dans les séquences de leur interview historique), mais aussi 9 chambres, estimée à plus de 14,6 millions de dollars (soit 12,2 millions d'euros).
Des contrats astronomiques
Contraint à une indépendance financière qui, dit-il, ne lui permettait pas d’assurer sa sécurité et celle des siens, Harry explique que c’est pour subvenir à leurs besoins que lui et Meghan ont récemment signé de gros contrats avec des entreprises de média, dont un deal à 30 millions de dollars avec la plate-forme musicale Spotify et un énorme contrat à hauteur de 100 millions sur cinq ans avec Netflix pour produire divers programmes.
«Cela ne faisait pas partie du plan», a assuré celui qui avait par ailleurs annoncé en 2019 travailler avec Oprah Winfrey à la création d’une série sur la santé mentale pour Apple TV+.
Les inquiétudes financières du couple - tous les deux représentés par l'agence Harry Walker pour leurs discours publics, au prix d'un million de dollars par intervention rapporte Le Parisien - n’ont donc dû être que de courte durée. Selon les médias britanniques, la fortune des Sussex pourrait même bientôt dépasser celle de la reine Elizabeth II en personne (350 millions de livres), avec une fortune passant de 35 millions de livres à 700 millions grâce aux contrats qu'ils pourraient signer dans les prochaines années.
A noter que l’interview avec Oprah Winfrey n’aurait quant à elle rien rapporté aux Sussex. Un comble quand on sait que CBS, qui a acheté les droits de diffusion 7 millions de dollars à la société de production de la grande prêtresse des médias américains, a monnayé 325.000 dollars les 30 secondes de spots publicitaires. Mais cette interview a aussi été pour les deux entrepreneurs avisés que sont Meghan et Harry un formidable coup de projecteur sur leur fondation Archewell qui, au travers de ses missions humanitaires, leur permet de cultiver une image de bons samaritains.