Lorsqu’une personne – souvent naïve – se fait duper ou est victime d’un mauvais coup, on dit qu’elle est «le dindon de la farce».
Une expression populaire tirée de l’univers théâtral. Au Moyen Age déjà, le mot farce désignait les intermèdes comiques, censés divertir et faire patienter les spectateurs entre deux scènes.
Au cours du XVIIIe siècle, ces courtes comédies mettaient en scène des pères crédules, bafoués par des fils irrespectueux. Ces derniers étaient parfois déguisés en dindon, car l’animal, réputé pour sa grande bêtise, renvoyait aux personnages facilement dupés.
Appelés les «pères dindons», ces rôles étaient très appréciés du grand public, notamment dans les vaudevilles. En 1896, le célèbre dramaturge Georges Feydeau (1862-1921) finit par populariser l’expression, après le grand succès de sa pièce Le dindon.