Lorsque des personnes règlent leurs problèmes en privé, on dit parfois qu’elles «lavent leur linge sale en famille».
Une expression apparue dans le courant du XIXe siècle, en référence à un usage de l’époque. Pour nettoyer les vêtements, les femmes devaient en effet se rendre régulièrement au lavoir communal.
Côte à côte pour effectuer ce travail long et pénible, elles en profitaient souvent pour échanger les dernières nouvelles de la ville. On apprenait ainsi certains ragots et secrets en allant laver son linge sale.
Mais, pour le célèbre écrivain Honoré de Balzac, certaines histoires, trop sensibles ou personnelles, n’avaient pas vocation à être déballées en public. Dans son roman Eugénie Grandet (1833), il a alors expliqué qu’au contraire, ce «linge sale ne doit se laver qu’en famille», et l’expression s’est ensuite répandue.