Lorsqu’une personne se vexe facilement ou se fâche brusquement, on peut dire qu’elle «prend la mouche».
Une expression apparue au XVIIe siècle et qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’a rien à voir avec le caractère de l’insecte, mais plutôt avec le bétail.
En effet, lorsqu’une vache est piquée par un taon, elle a tendance à battre violemment de la queue pour s’en débarrasser, donnant l’impression de s’énerver.
Exportée hors du domaine agricole
Or, à l’époque, le mot «mouche» était utilisé pour désigner de nombreux insectes. On parlait ainsi de «mouche à miel» pour une abeille, de «mouche à chien» pour une tique, ou bien encore de «mouche à bœufs» pour les taons.
L’expression «prendre la mouche», avec «prendre» au sens de «subir», s’est ensuite répandue hors du domaine agricole, pour qualifier les personnes susceptibles.
© Jeff Goldblum, dans La Mouche, de David Cronenberg (1986)