Lorsqu’un otage développe un sentiment d’empathie vis-à-vis de son geôlier, on dit qu’il souffre du «syndrome de Stockholm».
Un phénomène théorisé sous ce terme par le psychiatre suédois Nils Bejerot en 1973, dans la foulée d’un fait divers survenu dans la capitale. Le 23 août 1973, Jan Erik Olsson, un détenu en permission, avait tenté de braquer une banque. La police, arrivée rapidement sur les lieux, avait alors contraint le malfaiteur à se retrancher dans l’agence avec quatre personnes en otage.
Après six jours de négociation, les autorités avaient finalement obtenu qu’il libère ses prisonniers. Sauf que ces derniers avaient, entre temps, pris fait et cause pour le criminel, au point de s’interposer face aux forces de l’ordre venues l’arrêter. Lors de son procès, les ex-otages ont même refusé de témoigner contre lui, et certains lui ont rendu visite en prison.