Toulouse, Rennes, Bordeaux…De nombreuses agglomérations françaises sont entourées par une «rocade», un axe routier qui permet de contourner le centre d’une ville.
Apparues dans la deuxième partie du XXe siècle, dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale, ces routes tirent leur nom du vocabulaire militaire. Au XVIIIe siècle, la «rocade» désignait en effet une voie construite en parallèle du front, en arrière de celui-ci, et donc hors de portée de l’ennemi.
Elle permettait ainsi de circuler en sécurité entre plusieurs points de la bataille. On disait alors dans ce cas-là qu’on «roquait» des unités ou des approvisionnements entre les secteurs du front, par analogie avec le coup du roque, aux échecs. Ce déplacement spécial permet d’inverser la place de la tour et celle du roi, et ainsi de se mettre à l’abri derrière elle.