En images : Ces statues, symboles d’un passé que l’on ne veut plus voir

Des manifestants antiracistes, se sont rassemblés autour de la statue équestre de Robert E. Lee, à Richmond, aux Etats-Unis, le 13 juin 2020. Sur son piédestal, des graffitis «Black Lives Matter» (Les vies des Noirs comptent) ou «Hold Cops Accountable» (Policiers, rendez des comptes), ont été peints récemment. La mort de George Floyd, Afro-Américain tué lors de son arrestation par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai 2020, a déclenché une mouvement de colère historique aux Etats-Unis et plusieurs monuments considérés comme des symboles de l'héritage raciste du pays, mais défendus par de nombreux conservateurs, ont subi des dégradations. [©Eze AMOS/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]
La statue de l'ancien Premier ministre britannique, Winston Churchill, a été taguée dans le centre de Londres, après une manifestation organisée pour soutenir le mouvement Black Lives Matter, devant l'ambassade des Etats-Unis, le 7 juin 2020. Sur le socle de la statue, le nom de Churchill a été barré d'un trait de peinture noire et les mots suivants «was a racist» (était un raciste), ont été ajoutés. Il est accusé d'avoir tenu des propos racistes, notamment contre les Indiens. La statue a été nettoyée depuis et elle est désormais protégée d'éventuelles dégradations, par une boîte métallique qui la recouvre entièrement. [©Isabel INFANTES/AFP]
Le conseil municipal de Bristol a diffusé cette photo de la statue en bronze d'Edward Colston, répêchée dans le port fluvial de la ville anglaise, le 11 juin 2020. La statue de Colston, marchand d'esclaves a été arrachée de son piédestal, tirée à l'aide de cordes, piétinée puis jetée à l'eau par des manifestants antiracistes, le 7 juin 2020. Le conseil municipal a indiqué que la statue intégrera plus tard les collections des musées de la ville. Elle sera d'ailleurs exposée aux côtés de pancartes du mouvement Black Lives Matter, collectées lors des récentes manifestations, afin d'expliquer l'histoire de l'esclavage jusqu'aux combats actuels contre le racisme.[©BRISTOL CITY COUNCIL/AFP]
Un employé du service des parcs et loisirs de Boston, inspecte le socle d'une statue sans tête représentant Christophe Colomb, dans un parc portant son nom , le 10 juin 2020. La sculpture a été décapitée la veille au soir. La ville de Boston a décidé de l'enlever dans les prochains jours. Le navigateur génois, longtemps présenté comme le «découvreur de l'Amérique», est désormais souvent considéré comme une des figures du génocide des Amérindiens et des indigènes, dénoncé au même titre que les esclavagistes ou les généraux des armées confédérées pendant la guerre de Sécession. [©Tim BRADBURY/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]
La statue de Piet Hein, amiral du XVIIe siècle lié à la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales et considéré comme l'un des plus grands héros de la marine hollandaise, a été endommagée, à Rotterdam, aux Pays-Bas, le 12 juin 2020. Pendant la nuit, elle a été aspergée de peinture rouge et son socle a été taguée avec le mot néerlandais «Dief» (Voleur) et le mot anglais «Killer» (Tueur). Des militants d'un groupe se faisant appeler Les Héros de jamais, ont revendiqué cette défiguration du monument de Piet Hein, accusé d'être impliqué dans la traite négrière. [©Robyn UTRECHT/ANP/AFP]
Des ouvriers enlèvent une statue controversée du capitaine John Fane Charles Hamilton, dans un parc de la ville d'Hamilton, en Nouvelle-Zélande, le 12 juin 2020. Le monument en bronze a été retiré suite à la demande des organisations maories alors que des associations antiracistes menaçaient de la détruire. Commandant de la marine britannique, Hamilton s'est illustré dans la guerre contre les Maoris qui défendaient leurs terres face à l'expansion coloniale britannique au XIXe siècle. Il fut tué en 1864 lors de la Bataille de Pukehinahina.[©Michael BRADLEY/AFP]
Une statue équestre de l'ex-roi des Belges, Léopold II, a été vandalisée, à Bruxelles, en Belgique, le 10 juin 2020. Léopold II, qui régna de 1865 à 1909, est l'un des personnages historiques les plus controversés en Belgique. Avant d'être une colonie belge, le Congo fut longtemps la propriété privée de Léopold II, qui a recouru au travail forcé pour faire extraire le caoutchouc. Sur cette statue de Léopold II, des militants antiracistes ont mis de la peinture rouge coulant de ses yeux pour symboliser le sang versé par les Congolais durant la domination belge, et ils ont aussi inscrit le mot «Pardon» sur sa poitrine. [©Kenzo TRIBOUILLARD/AFP]
Dans la nuit du 10 juin 2020, la statue du président des Etats confédérés, Jefferson Davis, gît dans la rue après qu'elle a été déboulonnée par des manifestants plus tôt dans la journée, à Richmond, en Virginie.[©Parker MICHELS-BOYCE/AFP]
Des graffitis tels que «Son of Slaver» (Fils d'esclavagiste) ou «Colonialist Profiteer » (Profiteur colonialiste), recouvrent le monument dédié à Robert Dundas, second vicomte Melville sur Melville Street, à Edimbourg, en Ecosse, le 12 juin 2020. Le monument a été pris pour cible parce que Robert Dundas était le fils de Henry Dundas, connu pour avoir retardé l'abolition de l'esclavage de quinze ans dans l'Empire britannique.[©Andy BUCHANAN/AFP]
En Italie, la statue du célèbre journaliste italien, Indro Montanelli, a été dégradée et souillée de peinture rouge dans la nuit, dans un jardin à Milan, le 14 juin 2020. Il s'agit de la première statue dégradée en Italie depuis la vague de manifestations dans le monde déclenchée par la mort de George Floyd aux Etats-Unis. Des inscriptions «Razzista» (Raciste) et «Stupratore» (Violeur), ont été ajoutées à la bombe de peinture sur le socle. Ces derniers jours, une association milanaise «anti-fasciste», I Sentinelli, avait exigé du maire de Milan, l'enlèvement de la statue, accusant Indro Montanelli de s'être rendu coupable d'avoir pris pour épouse une enfant en Ethiopie, durant la période coloniale italienne en Afrique. [©Miguel MEDINA/AFP]