En images : Maradona, la légende du football
Footballeur mythique, Diego Armando Maradona est considéré comme l’un des plus grands joueurs de football de tous les temps. Il est né le 30 octobre 1960 à Lanus, dans la province de Buenos Aires, en Argentine. Cependant il a grandi dans un autre bidonville de la banlieue sud de Buenos Aires appelé Villa Fiorito où sa famille d’origine modeste s’est installée. Élève médiocre, le jeune Diego apprit la débrouille et passait la plupart de ses après-midis à disputer des matchs de football sur les «potreros», ces terrains vagues utilisés pour jouer au football à travers l’Argentine. Surnommé «Pelusa» (Peluche en français), à cause de sa chevelure touffue, il avait alors à peine 10 ans et était déjà un partenaire recherché pour ses talents hors du commun de footballeur. [©Jean-Michel BANCET/ICON SPORT]
Venu en compagnie d’un ami aux journées de détection du club local, Argentinos Juniors, il est repéré par Francisco Cornejo, un des recruteurs du club qui décida alors d’intégrer ce petit prodige dans l’équipe des Cebollitas, l’équipe junior du club. Aussitôt, le public vint admirer les prouesses du «Pibe», ce gamin des rues capable de dribbler tous ses adversaires et de marquer plus d’une dizaine de buts par match. Sa popularité grandissante était telle qu’en 1971, Diego Maradona fit sa première apparition télévisée dans l’émission la plus populaire de la télévision argentine de l’époque, «Sabados Circulares». On le vit en train de jongler avec le ballon et déclarer au présentateur vedette Pipo Mancera : «J’ai deux rêves, le premier c’est de jouer la Coupe du monde avec l’Argentine, le second c’est de la gagner». [©ACTION PRESS/ICON SPORT]
Diego est le cinquième enfant et le premier fils de la famille Maradona qui comptera huit enfants. Son père, Diego Maradona surnommé «Chitoro» ou «Don Diego», était ouvrier d’usine et sa mère Dalma Salvadora Franco plus connue sous le nom de «Doña Tota», faisait des ménages. C’était dans cette famille pauvre mais très unie que Diego Maradona a été élevé et choyé. Sur ce cliché, l’adolescent pose avec ses parents, «Don Diego» (mort en 2015) et «Doña Tota» (décédée en 2011), dans la maison offerte par son club en 1978 pour lui et sa famille. Diego Maradona y vécut jusqu’en 1980. Elle a été transformée en 2016, en musée à sa gloire. [©Jean-Claude BUGUIN/ICON SPORT]
«Dieguito» autre surnom de Maradona passa joueur professionnel au sein de l’équipe d’Argentinos Juniors en octobre 1976. Endossant le maillot mythique rouge aux parements blancs du club et flanqué du numéro 10, il réussit à hisser le club dans le peloton de tête de la première division argentine. Ce petit gaucher aux dribbles ravageurs devint rapidement le meilleur joueur du pays. Cette photo a été prise le 3 mars 1980.[©Michel BARRAULT/ICON SPORT]
Le 27 février 1977, il porta pour la première fois le maillot de la sélection argentine pour un match amical contre la Hongrie. Âgé de 16 ans et quatre mois, Diego Maradona devint alors le plus jeune joueur à faire partie de l’Albiceleste. L’Argentine s’imposa facilement à domicile face à la Hongrie (5-1) même si Diego Maradona ne parvint pas à marquer au cours de la partie. En revanche, il inscrivit son premier but international contre l’Ecosse, au Hampden Park de Glasgow, le 2 juin 1979. Ce match amical vit la victoire des Argentins contre les Ecossais (3-1).
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En raison de son très jeune âge, il ne fut pas retenu dans l’équipe d’Argentine qui décrocha le titre mondial chez elle en 1978. Mais l’année suivante fut celle de l’explosion médiatique de Maradona lorsqu’il gagna avec l’Argentine, la Coupe du monde des moins de 20 ans à Tokyo, au Japon. Sur cette photo en 1979, on le voit répondant aux questions des journalistes. Ses performances brillantes au fil des matchs lui valurent le Ballon d’Or Adidas, distinction remise au meilleur joueur de la compétition. Avec six buts inscrits, il reçut également le Soulier d’argent Adidas, récompense attribuée au deuxième meilleur buteur du tournoi. À son retour du Japon, Diego Maradona fut sacré meilleur joueur sud-américain de l’année, le plus jeune de l’histoire. Cette distinction lui fut décernée par le journal vénézuélien de Caracas, El Mundo. [©Jean-Claude BUGUIN/ICON SPORT]
En 1981, Diego Maradona quitta le club d’Argentinos Juniors en signant un contrat lucratif avec Boca Juniors, club mythique de la capitale argentine et club favori de son père. Il était désormais le joueur le mieux payé du championnat argentin. Nommé capitaine de l’équipe, il ne joua que deux saisons pour les bleus et or de Buenos Aires. Mais ces années furent très importantes dans sa carrière car il remporta le titre de champion d'Argentine et surtout il donna une leçon au rival légendaire de Boca, River Plate en marquant deux des trois buts de la victoire et en étant à l'origine du troisième. Lors de cette saison, «El Pibe de Oro», le gamin en or inscrivit 28 buts en 40 matchs. Prise le 10 avril 1981, cette photo montre la joie des supporters des Xeneizes qui portent Maradona en triomphe sur la pelouse de la Bombonera, après avoir remporté le championnat du Metropolitano. [©DIARIO POPULAR/AFP ]
La Coupe du Monde 1982 en Espagne n’a pas vu le sacre des Argentins, les champions du monde sortants, mais celui de l’Italie. Le 2 juillet, l’Argentine a rencontré le Brésil lors du second tour de la compétition. L’Albiceleste s’était inclinée quelques jours auparavant face à l’Italie, match durant lequel Maradona avait dû faire face au harcèlement appuyé de la défense italienne. Dès le coup d’envoi, Diego Maradona a dû affronter une défense rugueuse de la part des Brésiliens à chaque fois qu’il s’approchait du but adverse. Dominé par une Seleção qui menait par trois buts à zéro, il craqua nerveusement et commit une faute grave contre le défenseur brésilien Batista. Diego Maradona fut expulsé aussitôt par l’arbitre à cinq minutes de la fin du temps réglementaire. L’Argentine fut éliminée du Mondial. Pourtant adulé par le public argentin, il a dû faire face à de nombreuses critiques tout comme l’ensemble de l’équipe nationale pour cette piètre performance. [©Michel BARRAULT/ICON SPORT]
De 1982 à 1984, Diego Maradona a évolué au FC Barcelone. Le club catalan déboursa une somme record, équivalente aujourd’hui à 8 millions d’euros. C’était à l’époque le transfert le plus cher de l’histoire. Une certaine malchance caractérisa l’aventure de Maradona au Barça. Des problèmes de santé comme une hépatite et une grave blessure à la cheville n’ont pas permis au FC Barcelone de profiter pleinement de tout ce que l’on pouvait attendre d’un joueur de l’envergure de Maradona. L’Argentin a tout de même pu exprimer ses talents puisqu’il marqua 38 buts en 58 matchs disputés avec les Blaugranes. En 1983, il décrocha pas moins de trois trophées avec son club, la Coupe du Roi, la Coupe de la Ligue d’Espagne et aussi la Supercoupe d’Espagne. En 1984, il conclut son aventure barcelonaise en déclenchant une bagarre générale sur le terrain à l’occasion de la finale de la Coupe du Roi qui opposait le Barça à l’Athletic Bilbao. [©Michel BARRAULT/ICON SPORT]
Le 5 juillet 1984, il est accueilli en héros au Stade San Paolo de Naples par 75.000 supporteurs en liesse. L’arrivée de Diego Maradona a surpris le monde du football car il quittait l’un des plus grands clubs européens pour un petit club italien d’une région pauvre, au palmarès très maigre. Son transfert du FC Barcelone au club de Naples est de l’ordre de 12 millions d’euros, battant ainsi son propre record. Il reste de loin le footballeur le plus cher au monde à ce moment-là. Surtout il signe dans un club qui fera de lui son Dieu pour l’éternité.
[©Aldo LIVERANI/ICON SPORT]
En quart de finale de la Coupe du monde 1986 au Mexique, l’équipe d’Argentine emmenée par Diego Maradona affronte l’Angleterre, au stade Azteca de Mexico, le 22 juin 1986. Depuis le coup d’envoi, aucune des deux équipes n’a encore réussi à marquer, lorsqu’à la 51e minute, Maradona positionné dans la surface de réparation, sollicite son coéquipier Jorge Valdano et fonce vers le gardien Peter Shilton. Celui-ci fait une sortie devant Maradona qui saute et marque du poing gauche. L’arbitre tunisien valide le but n’ayant pas vu la faute de main. Ce but controversé passe à la postérité sous le nom de «main de Dieu» car Diego s’est expliqué sur ce but après le match, ainsi : «Je ne sais pas… J’ai sauté, et je n’ai plus rien compris… Le ballon est venu vers moi, qui lui tournais le dos, et si je l’ai frôlé, cela n’a pas été volontaire. Jamais je n’ai pensé à toucher le ballon avec la main ni à marquer un but avec. Vous voulez que je vous dise ? Moi, j’ai mis la tête, et Dieu la main». [©Aldo LIVERANI/ICON SPORT]
Seulement quatre minutes plus tard, comme pour se racheter et prouver au monde entier que son génie vaut mieux qu’un but de la main, Maradona s’empare du ballon au milieu du terrain, dribble deux joueurs et se lance dans une fantastique chevauchée vers le but adverse. Cet exploit individuel reste le plus mémorable de l’histoire de la Coupe du monde et est devenu «le but du siècle». Sur une course de 68 m, Maradona balle au pied, efface successivement en dribblant, les milieux de terrain anglais Peter Beardsley et Peter Reid, puis le défenseur Terry Butcher avant d’éviter un tacle de Terry Fenwick, pour enfin tromper le gardien Peter Shilton d’un tir croisé de son célèbre pied gauche. Grâce à Maradona, l’Albiceleste l’emporte (2-1) contre l’Angleterre et se qualifie pour la finale où elle doit affronter la solide RFA (République Fédérale d’Allemagne). [©AFP]
Maradona brandit le trophée de la Coupe du monde après la victoire en finale de l’Argentine face à la RFA (République Fédérale d’Allemagne), le 29 juin 1986, au stade Azteca de Mexico. Ce fut grâce à une passe millimétrée de Maradona à Jorge Burruchaga lancé à pleine vitesse dans le dos de la défense allemande, que celui-ci a pu marquer le but de la délivrance à la 84e minute, ainsi les Argentins purent s’imposer face aux Allemands (3-2). «El Pibe de Oro» entra dans la légende au cours de ce tournoi dont il a remporté le Ballon d’Or, attribué au meilleur joueur, et le Soulier d’Argent en tant que deuxième meilleur buteur ex aequo avec le Brésilien Careca et l’Espagnol Emilio Butragueño. [©Jean-Michel BANCET/ICON SPORT]
De 1984 à 1991, Diego Maradona avec l’équipe de Naples a entamé une véritable montée en puissance du club et a réalisé sa métamorphose. Habitué au milieu de classement du championnat italien voire à la lutte contre la relégation, le club est parvenu grâce au charismatique et génial Argentin, à la huitième place en 1984, et à la troisième place l’année suivante. Puis lors de la saison 1986-1987, Naples a fini à la première place. Avant l’arrivée de Maradona, aucune équipe du sud de l’Italie n’avait jamais remporté la Serie A. Le club napolitain est devenu champion d’Italie pour la première fois de son histoire, trois points devant la Juventus de Turin menée par Platini, tenante du titre. Naples a même réalisé le doublé au cours de cette saison historique en remportant également la Coupe d’Italie. [©PA IMAGES/ICON SPORT]
Nommé capitaine de l’équipe de Naples en 1986, Diego a toujours pu compter, au cours de ses années napolitaines, sur des joueurs talentueux comme Giordano, Careca, De Napoli ou Alemão. Cette alchimie au sein du club napolitain a trouvé son apothéose en 1989, lorsque Maradona et ses coéquipiers ont brandi le trophée le 17 mai, après leur victoire face à Stuttgart en finale de Coupe de l’UEFA. Ce fut le premier titre européen de Naples. L’année suivante, ils remportèrent le Scudetto et devinrent pour la deuxième fois champions d’Italie. Après avoir connu la grandeur et avoir été célébré voire vénéré, ce fut la chute pour Diego Maradona et il quitta son club, en mars 1991, à la suite d’un contrôle positif à la cocaïne. [©IPP/ICON SPORT]
Lothar Matthaüs tente de réconforter Diego Maradona après la défaite de l’Argentine contre la RFA (République Fédérale d’Allemagne) en finale de la Coupe du monde 1990 en Italie, le 8 juillet au stade Olympique de Rome. Réduite à dix après l’expulsion de Pedro Monzón à la 65e minute, l’Argentine perd sur un pénalty discutable obtenu à la 85e minute par Rudi Völler et transformé par Andreas Brehme. Solide et puissante, la Mannschaft disposait de la meilleure attaque du tournoi alors que l’Albiceleste était fatiguée et diminuée car elle payait le prix des efforts fournis face à l’Italie, dans une demi-finale historique arrachée aux tirs au but. La victoire allemande laisse impassible le capitaine argentin dans un premier temps. Puis meurtri, épuisé et désespéré, Diego Maradona fond en larmes sur la pelouse devant des millions de spectateurs. Il crie ensuite au complot et refuse de serrer la main du président de la FIFA Joao Havelange lors de la remise de sa médaille. [©PICTURE ALLIANCE/ICON SPORT]
Arrêté en avril 1991 à Buenos Aires en possession d’un demi kilo de cocaïne et sous l’effet d’une suspension d’une durée de quinze mois par la FIFA pour dopage à la cocaïne, il dut quitter alors Naples en disgrâce. Malgré l'intérêt du Real Madrid et de l'Olympique de Marseille, Diego Maradona signa finalement pour le FC Séville en septembre 1992. Le montant du transfert était de 7,5 millions de dollars soit 6,4 millions d’euros. Il tenta alors de se relancer mais ses qualités de footballeur étaient altérées par des kilos en trop et une addiction à la drogue. Il effectua une saison en demi-teinte avec le maillot sevillista avant de retourner finir sa carrière en Argentine en 1993.
[©Eric RENARD/ONZE/ICON SPORT]
Lors du premier match de l’Argentine de la Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis, Diego Maradona exultait et criait après avoir marqué le troisième but argentin contre la Grèce, le 21 juin, au Foxboro Stadium près de Boston. Les Argentins s’imposèrent facilement (4-0) face aux Grecs qui disputaient leur première Coupe du monde. Avec ce but extraordinaire, «El Pibe de Oro» montrait ce jour-là, à la face du monde qu’il était toujours là. Mais neuf jours plus tard, contrôlé positif à l’éphédrine, il fut exclu du Mondial, et écopa d’une suspension de quinze mois. Cette exclusion signa la fin du parcours de l’Argentine dans cette Coupe du Monde, défaite par la Roumanie en huitièmes de finale. Ce Mondial a aussi scellé le destin de Diego Maradona car il y disputa son dernier match en tant qu’international argentin, contre le Nigeria mais aussi parce que le match contre la Grèce fut le dernier où il a marqué. Sous le maillot argentin, Diego Maradona aura marqué 34 buts et disputé 91 matchs. [©Daniel GARCIA/AFP]
Diego Maradona a salué les journalistes depuis le balcon de son appartement à Buenos Aires, le 30 octobre 1997, après avoir annoncé qu’il mettait fin à sa carrière de footballeur pour des raisons familiales. Revenu en Argentine depuis sa saison éclair à Séville, il avait pu reprendre du service brièvement sous le maillot du Newell’s Old Boys de Rosario en septembre 1993, pour finalement rejoindre Boca Juniors en octobre 1995. Il a raccroché les crampons, le 25 octobre 1997, à l’issue du Superclasico qui a vu la victoire de Boca Juniors face à River Plate (2-1).
[©Diario OLE/AFP]
Dans l’attente d’avoir des nouvelles de l’état de santé de Diego Maradona, un supporter attend assis devant la clinique où l’ancien international argentin, âgé de 43 ans, a été hospitalisé, le 19 avril 2004, à Buenos Aires. Victime d’une grave crise cardiaque, l’idole du football déchue a frôlé la mort. En mai, il fera une rechute. Depuis 1992, Maradona a déjà effectué plusieurs séjours à l’hôpital pour des problèmes cardio-vasculaires ou de surpoids liés à ses problèmes de drogue ou d’alcool. [©Laura TENENBAUM/DIARIO POPULAR/AFP]
Après s'être fait soigner pour ses addictions et s'être fait poser un anneau gastrique qui lui fit perdre près de 50 kilos, l'état physique et mental de Diego Maradona a connu une embellie en 2005, qui lui a permis d’animer sur la télévision argentine, sa propre émission intitulée «La Noche del 10». La première eut lieu le 15 août 2005, il est apparu en forme aux côtés de son invité inaugural et grand rival, Pelé. Diffusée chaque lundi au cours de l’année 2005, son émission a pulvérisé des records d’audience et a accueilli des invités prestigieux comme les footballeurs célèbres Ronaldo et Zinedine Zidane, les boxeurs légendaires Roberto Durán et Mike Tyson mais aussi des hommes politiques comme le président cubain Fidel Castro. [©Jean-Michel BANCET/ICON SPORT]
Debout sur une table, Diego Maradona prenait la pose en contrôlant le ballon devant les photographes du monde entier au cours de la présentation du film d’Emir Kusturica, au Festival International du Film de Cannes, le 20 mai 2008. Héros du documentaire «Maradona by Kusturica», présenté hors compétition, le légendaire footballeur argentin faisait partie des invités du festival en compagnie du réalisateur serbe. [©Valéry HACHE/AFP]
Le 28 octobre 2008, l’ancien numéro 10 de légende est nommé sélectionneur de l’Argentine en remplacement d’Alfio Basile. Pour son premier match en tant que sélectionneur, Diego Maradona obtint une victoire (1-0) face à l’Ecosse, le 19 novembre 2008. Son succès se confirma en match amical contre la France (2-0) puis face au Venezuela (4-0) lors des qualifications au Mondial. Mais l’état de grâce du sélectionneur Maradona prit fin au printemps 2009, par l’humiliante défaite des Argentins face aux Boliviens (6-1), puis de celle contre l’Equateur (2-0). Après une courte victoire contre la Colombie, l’équipe d’Argentine enchaîna trois nouvelles défaites contre l’Equateur, le Brésil puis le Paraguay compliquant très sérieusement sa qualification pour la Coupe du monde 2010. Sous le feu de nombreuses critiques, le sélectionneur Maradona parvint tout de même, grâce à deux victoires arrachées face au Pérou et à l’Uruguay, à offrir à l’Argentine, son billet pour la Coupe du monde en Afrique du Sud. [©BPI/ICON SPORT]
Malgré un statut d’outsider de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, l’Albiceleste s’offrit la tête de son groupe en battant tour à tour, le Nigeria, la Corée du Sud et la Grèce. Puis les Argentins ont été rassurés par leur victoire en huitièmes de finale face au Mexique (3-1). Mais le 3 juillet 2010, au Cape Town Stadium, ils se sont retrouvés opposés en quart de finale, à une équipe d’Allemagne jeune mais solide. La Mannschaft fit une démonstration de maîtrise collective et d’efficacité face à une équipe argentine impuissante qui ne s’est pas remise du but de Müller à la 3e minute du match. Messi et les autres stars argentines n’ont pas réussi à exister face à des Allemands inarrêtables. Balayée (4-0), l’Argentine quitte le Mondial, humiliée et traumatisée. Critiqué par la presse argentine pour ses piètres qualités de tacticien et de sélectionneur, Diego Maradona est démis de ses fonctions par la Fédération argentine de football, fin juillet 2010. [©Dave WINTER/ICON SPORT]
Après son éviction du poste de sélectionneur de l'Albiceleste, Diego Maradona tenta de se relancer en signant en tant qu’entraineur du club émirati d’Al-Wasl de Dubaï (photo) pour la saison 2011-2012. Cette première véritable expérience en qualité d’entraineur-manager de club fut un échec. Limogé, il parvint à retrouver un poste d’entraineur en 2017-2018, au Fujaïrah Sports Club, club de deuxième division des Emirats arabes unis. Puis à partir de mai 2018, il occupa le poste de président du club biélorusse du Dinamo Brest tout en devenant en septembre de la même année l’entraineur du club mexicain de deuxième division, Dorados de Sinaloa. [©Karim SAHIB/AFP]
En septembre 2019, Diego Maradona décida de retourner en Argentine pour y entrainer l’équipe du Gimnasia La Plata. La légende du football argentin, âgé de 59 ans, a suscité une ferveur populaire immense à La Plata même si sur le terrain les résultats ont été plus mitigés. Son exemple a prouvé comme ceux d’autres talentueux joueurs, devenus entraineurs avant lui, qu’avoir été un brillant footballeur, ne conduit pas automatiquement à devenir un grand entraineur. [©PICTURE ALLIANCE/ICON SPORT]
Après avoir fêté ses 60 ans en octobre 2020, «El Pibe de Oro» a été hospitalisé à La Plata, le 3 novembre, pour y subir des examens médicaux, sans aucun lien avec la pandémie actuelle de coronavirus. Mais il a dû être transféré dans une clinique privée de la ville d’Olivos, pour y être opéré avec succès d’un hématome à la tête, le 5 novembre. Des groupes de supporters se sont rassemblés devant les portes de l'établissement hospitalier pour afficher leur soutien à leur idole. Après huit jours d'hospitalisation, Diego Maradona a quitté la clinique. [©Juan MABROMATA/AFP]
Diego Maradona s’est éteint le 25 novembre 2020 à l’âge de 60 ans. Véritable légende du football, il fut un buteur de génie, un passeur remarquable, un joueur starifié voire idolâtré mais il incarna aussi le footballeur dans tous ses excès. Joueur controversé à l’esprit rebelle, il était capable du meilleur comme du pire, capable de réaliser des gestes extraordinaires mais aussi de se laisser aller à la colère voire à la violence au point de ne plus pouvoir se contrôler. Malgré tout, pour les Argentins, «El Pibe de Oro» restera le seul et unique dieu du football.
[©Filippo MONTEFORTE/AFP]