Une "cérémonie d'obsèques officielles" sera organisée mercredi après-midi dans la cour des Invalides pour rendre hommage à Simone Veil, en présence du chef de l’État Emmanuel Macron qui prononcera un discours, a-t-on appris vendredi auprès de l’Élysée.
"Tous les corps constitués seront invités", a-t-on précisé de même source. "Le jour de la cérémonie, les drapeaux européens seront mis en berne tandis que les drapeaux français seront parés d'un crêpe noir" sur les bâtiments officiels, a-t-on ajouté.
Un peu plus tôt le chef de l’État avait exprimé ses "très vives condoléances" après le décès de Simone Veil. "Puisse son exemple inspirer nos compatriotes, qui y trouveront le meilleur de la France", avait-il écrit sur Twitter.
"En Simone Veil, la France perd une de ses plus éminentes figures", avait également souligné M. Macron dans un communiqué de l'Élysée.
"Marquée par la douleur ineffaçable de la déportation, à laquelle elle survécut, mais où elle perdit ses parents et son frère, elle consacra sa vie aux plus nobles causes de la République", ajoutait-il, en rappelant son combat pour les femmes "quand elle porta avec un courage inlassable la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, qui mit un terme à tant de situations inhumaines".
Il citait aussi sa défense du sort des prisonniers, et de la santé et de la protection sociale, sous les septennats de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand.
Emmanuel Macron rappelait aussi qu'elle "défendit avec une énergie inépuisable l’Europe".
Il saluait enfin "son humanisme intransigeant forgé par l’horreur des camps" qui fit d'elle "l’ennemie résolue de la moindre compromission politique avec l’extrême-droite".
"L’esprit de la nation se nourrit de vies exemplaires. La vie de Simone Veil fut de celles-ci", avait-il ajouté. "La France en deuil exprime à Madame Simone Veil sa gratitude".
L'ancienne ministre et rescapée de la Shoah est décédée vendredi, à l'âge de 89 ans.