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En directColère des agriculteurs : le gouvernement va proposer un débat au Parlement suivi d'un vote sur l'accord UE-Mercosur

La fronde des agriculteurs français se poursuit ce mardi. [©Nacho DOCE/REUTERS]
Les agriculteurs poursuivent ce mardi leur mobilisation dans toute la France à l'appel de syndicats rivaux, avec désormais la Coordination rurale qui entend saper l'hégémonie de la FNSEA et fait monter la pression en parlant de «bloquer le fret alimentaire». Suivez notre direct
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Le gouvernement va proposer un débat sur le traité de libre-échange avec le Mercosur au Parlement, suivi d’un vote

Le gouvernement va proposer un débat au Parlement suivi d'un vote sur l'accord commercial controversé entre l'UE et les pays latino-américains du Mercosur, contesté notamment par les agriculteurs, a annoncé ce mardi Matignon.

Le gouvernement propose ce débat et ce vote "en accord avec les groupes du socle commun" de la droite et du centre qui le composent, conformément à l'article 50-1 de la Constitution. Par cet article, le gouvernement peut, de sa propre initiative ou à la demande d'un groupe parlementaire, faire sur un sujet déterminé une déclaration donnant lieu à un débat, voire à un vote, sans engager sa responsabilité.

Un convoi d'agriculteurs en route pour tenter de bloquer la frontière franco-espagnole près de Perpignan

Plus d'une centaine d'agriculteurs se sont élancés de Béziers, ce mardi à 7 heures, pour rallier la frontière franco-espagnole, près de Perpignan, qu'ils entendent bloquer plusieurs jours dans le sens sud-nord pour attirer l'attention sur leurs difficultés persistantes.

Roulant sur une seule file de l'A9, une centaine de véhicules dont six tracteurs sont passés par Narbonne, où ils ont été rejoints par une douzaine de voitures, a constaté un correspondant de l'AFP, avant de poursuivre vers le péage du Boulou, entre la France et l'Espagne, où ils comptent bloquer les camions et filtrer les véhicules légers tentant d'entrer dans l'Hexagone.

UE-Mercosur : la France «continuera à tenir le bras de fer», assure la porte-parole du gouvernement Bregeon

La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a promis ce mardi que la France continuerait "à tenir un bras de fer aussi longtemps que nécessaire" avec la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen contre le traité commercial de libre-échange UE-Mercosur.

Elle a également souhaité "à titre personnel", qu'"il puisse y avoir un débat à l'Assemblée nationale suivi d'un vote", afin, a-t-elle argumenté sur TF1, de "renforcer la position qui est celle du président et celle du Premier ministre".

La mobilisation continue, la Coordination rurale entre en scène

Les agriculteurs poursuivent mardi leur mobilisation dans toute la France à l'appel de syndicats rivaux, avec désormais la Coordination rurale qui entend saper l'hégémonie de la FNSEA et fait monter la pression en parlant de "bloquer le fret alimentaire".

Deuxième syndicat agricole, la Coordination rurale (CR) tient son congrès annuel jusqu'à mercredi dans la Vienne. Le syndicat assure se tenir prêt, s'il n'obtient pas satisfaction, à "bloquer le fret alimentaire" à partir du 20 novembre, d'abord dans le sud-ouest de la France.

Accord UE-Mercosur: la France "pas isolée", des pays la "rejoignent" dans son opposition, dit Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a affirmé ce lundi au G20 à Rio de Janeiro que la France n'était "pas isolée" dans son opposition "en l'état" à l'accord commercial entre l'Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur, estimant que plusieurs pays la "rejoignent".

"Ce texte (...) parce qu'il est engagé depuis plusieurs dizaines d'années, repose sur des préalables qui sont caducs", a estimé le président français devant des journalistes. Il a avancé l'idée de "repenser la relation avec cette sous-région, soit le Mercosur, soit peut-être le Brésil, parce que je comprends que l'Argentine n'a peut-être pas envie de le faire dans un cadre régional".

Il a expliqué avoir "proposé" au président brésilien Lula d'engager "des travaux nouveaux pour essayer de développer un cadre d'investissement conjoint, mais qui protège" l'agriculture française et européenne.

"On veut à cet égard véritablement ne pas importer des produits agricoles qui ne respectent pas les règles que nous nous sommes imposées à nous-mêmes" en matière environnementale et sanitaire, a-t-il plaidé.

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