Ce mercredi soir, le cinéaste Benoît Jacquot a été mis en examen pour «viols» sur les actrices Julia Roy et Isild Le Besco, et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé le parquet de Paris.
Alors que le réalisateur Benoît Jacquot était en garde à vue depuis lundi à la Brigade de protection des mineurs, il a été mis en examen pour les «viols» de Julia Roy et Isild Le Besco, puis placé sous contrôle judiciaire.
Le parquet demandait sa mise en examen pour : viol par conjoint ou concubin sur Julia ROY entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2013, violences volontaires sans ITT par conjoint ou concubin sur Julia Roy entre le 14 mars 2018 et le 31 décembre 2019, agression sexuelle par conjoint sur Julia Roy entre le 14 mars 2018 et le 31 décembre 2018 et viol sur mineure par personne ayant autorité sur la personne d’Isild Le Besco, entre le 1er novembre 1998 et le 21 novembre 2000.
Concernant son contrôle judiciaire, le réalisateur ne peut pas entrer en contact avec les témoins et les victimes. Il ne peut pas exercer la profession de réalisateur y compris les apparitions publiques en lien avec les activités ayant permis la commission des infractions pour lesquelles il est mis en examen. Il n'a plus le droit d'exercer d'activité en lien avec les mineurs. Enfin, le parquet de Paris précise qu'il devra suivre des soins psychologiques et fournir un cautionnement de 25.000 euros.
Le réalisateur Jacques Doillon, lui aussi en garde à vue, a de son côté été relâché pour raisons médicales sans poursuites à ce stade, a indiqué le ministère public.
«Dans les deux procédures, les plaignantes qui ont dénoncé des faits qui ne figurent pas dans la prévention retenue seront contactées personnellement», a souligné le parquet.
Une enquête lancée après la plainte de Judith Godrèche
L'enquête préliminaire avait en effet été déclenchée après la plainte déposée début février par une autre actrice, Judith Godrèche, à l'encontre des deux cinéastes, qui contestent les accusations.
Cette dernière, âgée de 52 ans, avait accusé publiquement début février Benoît Jacquot de viols dans une relation d'«emprise», puis Jacques Doillon d'agression sexuelle, déclenchant une nouvelle tempête dans le #MeToo du cinéma français.
Isild le Besco et Julia Roy, avaient également porté plainte contre M. Jacquot.