Lors de la Fête-Dieu ce dimanche 2 juin, le pape François a expliqué les trois «dimensions» du sacrement de l'Eucharistie pour éclaircir la signification du pain et du vin élevés à la messe.
A chaque messe, après avoir lu les passages de la Bible, le prêtre effectue un geste fondamental pour les chrétiens : il soulève la coupe et l'hostie devant l'assemblée. Lors d'une homélie prononcée à l'occasion de la Fête-Dieu, célébrée ce dimanche 2 juin en la basilique Saint-Jean-de-Latran, le pape François a approfondi le sens du sacrement de l'Eucharistie. Pour éclaircir ce «mystère», le pontife a voulu souligner trois «dimensions».
Une action de grâce
L’Eucharistie est d’abord une «action de grâce», c’est-à-dire une attitude de reconnaissance envers Dieu pour tous les dons qu’il fait à l’humanité, a affirmé le pape.
Le pontife a encouragé à faire le signe de croix chaque matin avec gratitude et joie, une manière de dire merci pour «le cadeau que nous sommes les uns pour les autres».
Un acte de mémoire
L’Eucharistie, a expliqué le pape, est aussi un acte de mémoire pour revivre la Pâque du Christ, c’est-à-dire sa mort et sa résurrection, et comprendre le sens de ce sacrifice qui libère l’humanité.
Le don du Christ montre que l’égoïsme n’apporte pas la liberté, mais un «esclavage caché», a affirmé le pontife, fustigeant la fausse liberté de celui qui «fait tout ce qu’il veut au mépris des autres».
En effet, «la liberté ne se trouve pas dans les coffres-forts de ceux qui accumulent pour eux-mêmes ni sur les divans de ceux qui se complaisent avec paresse dans le désengagement et l’individualisme», a-t-il insisté.
Une présence réelle
«Le pain eucharistique est la présence réelle du Christ», a affirmé le pontife, soulignant comment Dieu se faisait ainsi «proche et solidaire de l’homme». Dans l’hostie, a-t-il souligné, Jésus se met «sans défense, entre nos mains, à la merci de notre acceptation ou de notre refus».
Le Christ nous apprend à être comme lui, du bon pain les uns pour les autres, a affirmé le pape François. «Il est urgent de rendre au monde la bonne et fraîche odeur du pain de l’amour», a-t-il exhorté, déplorant que cette odeur ait disparu de tant de rues «réduites à des tas de décombres à cause de la guerre, de l’égoïsme et de l’indifférence».
Après un long moment d'adoration silencieuse, le pontife a présenté le Saint Sacrement à la foule. Ensuite, les nombreux fidèles présents sur la place ont chanté un Ave Maria et un Salve Regina. Le pape est ensuite entré dans la basilique où il souhaite être enterré, avant de rentrer au Vatican en voiture.