Les deux irréductibles Gaulois reprennent du service. Scénarisé pour la première fois par Fabcaro, et dessiné par Didier Conrad, ce 40e album, intitulé «L’Iris blanc», sort ce jeudi 26 octobre. Voici ce que l’on sait sur ce nouvel opus qui met à l’honneur la pensée positive.
Il est temps de se jeter sur «L’Iris blanc», le 40e album des aventures d’Astérix, qui déferle sur la Gaule dès ce jeudi.
Lors d'une conférence de presse organisée le 16 octobre, quelques indices avaient été dévoilés par Céleste Surugue, directeur général des éditions Albert René, le scénariste Didier Conrad, qui a repris la série en 2013 après la retraite d'Uderzo, ainsi que Fabrice Caro, alias Fabcaro, qui succède exceptionnellement à Jean-Yves Ferri au scénario.
le «méchant» se prénomme Vicévertus
Dans ce nouvel opus qui bénéficie comme le précédent d’un tirage exceptionnel de plus de 5 millions d’exemplaires, les lecteurs font la connaissance de Vicévertus, le personnage principal qui apparaît sur la couverture, et qui n’est pas sans rappeler Bernard-Henri Lévy et Dominique de Villepin.
Charismatique, séducteur, manipulateur et donneur de leçon, Vicévertus a un seul objectif : faire connaître au monde entier une nouvelle école de pensée positive baptisée «L’Iris blanc», une fleur qui représente chez les Romains la sagesse et la vaillance. Chez les Grecs, Iris est une divinité, une bienveillante messagère des dieux.
Zen, restons zen
Alors que les troupes romaines sont démotivées et qu’une forme de lassitude se fait ressentir sur le front, César décide de faire appel à Vicévertus pour insuffler une nouvelle énergie positive. Et ça marche. Les romains reprennent petit à petit du poil de la bête.
Pour asseoir sa crédibilité, précisent les auteurs, Vicévertus utilise un tas «d’aphorismes obscures» grâce auxquels ils donnent l’impression de faire mouche, tels que «Cueille ce qui s’offre à toi si tu en veux les bienfaits», ou encore «Chaque chemin est le bon puisqu’il mène quelque part».
Très vite, cette méthode de développement personnel venue de Rome va également avoir un effet sur les habitants du village d’Astérix et Obélix. Mais les bonnes paroles de ce voyageur à la chevelure poivre et sel ne vont pas faire l’unanimité.
Si certains décident de suivre cette philosophie et y voient une forme d’envoûtement, d’autres, au contraire, sont méfiants et désapprouvent. Il faut dire qu'elle recommande notamment de restreindre sa consommation de sanglier et de manger plus de baies et de légumes. Désormais, les villageois règlent leurs problèmes avec la parole, et non plus avec une paire de gifles. Vous l'aurez compris, cette nouvelle école de pensée va bouleverser l'Armorique.
Une crise de couple
Cet album met tout particulièrement en lumière Abraracourcix et son épouse Bonemine.
Plus précisément, les personnages vont traverser une crise de couple, «un sujet à la fois universel et très moderne», et qui, jusqu’alors, n’avait pas été abordé de cette façon, a souligné Fabcaro, qui devient le quatrième scénariste de la célèbre bande dessinée.
«Je me retrouve un peu dans ce couple», a confié, non sans une touche d’humour, Didier Conrad, qui a pris beaucoup de plaisir à dessiner Bonemine, «surtout quand elle s'énerve !». «Malgré son fort caractère, ses frustrations la rendent particulièrement vulnérables à la philosophie de l’Iris blanc», note le dessinateur.
L’album est disponible en quatre éditions : une classique (10,50 euros), une en grand format, «de luxe» (42 euros), une numérique (7,99 euros), et une édition «art book», un coffret comprenant l’intégralité des planches crayonnées et encrées (200 euros).
«L’Iris blanc», Fabcaro et Didier Conrad, éd. Albert René.