En 1982, Steven Spielberg réalisait le film «E.T. l'extraterrestre», un chef d’œuvre du 7e art dans lequel Drew Barrymore, alors âgée de 7 ans, tenait un rôle central. C’est à cette occasion que le réalisateur a compris à quel point la vie de la petite fille était chaotique.
Un sentiment d’impuissance. C’est sur le tournage de «E.T. l’extraterrestre», en 1982, que Steven Spielberg s’est imposé bien malgré lui comme une figure paternelle pour Drew Barrymore, jeune comédienne de 7 ans révélée au grand public grâce à ce rôle. Dans un portrait saisissant réalisé par le site américain Vulture, cette dernière a tenu à rendre hommage au réalisateur qu’elle qualifie comme «la seule personne à ce jour qui a été une figure parentale pour moi».
Durant le tournage, la petite fille demandera ouvertement à Steven Spielberg de devenir son père, ce qu’il refusera, acceptant en revanche d’être son parrain. Il faut dire que le véritable père de la comédienne, John Drew Barrymore – fils de John Barrymore, un des plus grands interprètes de Shakespeare à son époque – était un homme alcoolique et violent qui avait abandonné sa mère, Ildiko Jaid Barrymore.
Une vie d'adulte
Celle-ci ne sera pas un meilleur soutien, la traitant plus comme une amie que comme sa fille, et plus comme un client après être devenue son agent. Elle accompagnera Drew Barrymore aux soirées mondaines, entamant des relations avec ses petits copains de l’époque, ou encore en posant pour Playboy après que sa fille ait fait la couverture du célèbre magazine en 1995. À 13 ans, Drew Barrymore entamera sa première cure de désintoxication en raison de ses abus d’alcool et de drogues (elle explique avoir commencé à consommer de la cocaïne et de la bière à 12 ans).
Malheureusement pour lui, Steven Spielberg se trouvait aux premières loges au moment où la vie de cette petite fille persuadée que E.T. était un vrai extraterrestre – le réalisateur avoue lui avoir laissé croire que c’était le cas – commençait à dérailler. «Elle restait éveillée bien après l’heure du coucher, allant dans des endroits qu’elle n’aurait jamais dû fréquenter, et menant une vie à un très jeune âge qui, je pense, lui a volé son enfance», explique-t-il. «Et je me sentais personnellement impuissant, car je n’étais pas son père. Je ne pouvais être qu’un conseiller pour elle», poursuit-il. Un témoignage qui fait froid dans le dos.