Dans le thriller «Le torrent» au cinéma ce mercredi 30 novembre, José Garcia joue un père de famille aussi brillant qu'exécrable. Loin de son registre comique habituel, l'acteur partage l'affiche avec André Dussollier.
Si l’on se souvient de son duo comique qu’il formait avec Antoine de Caunes dans l’émission «Nulle part ailleurs» sur Canal+ dans les années 1990, José Garcia a depuis démontré son talent pour des rôles plus dramatiques au cinéma.
Dans le thriller «Le torrent» d’Anne Le Ny qui sort en salles ce mercredi 30 novembre, le comédien de 56 ans se glisse dans la peau d’Alexandre, un homme d’affaires à qui tout réussit, vivant dans une somptueuse demeure en plein cœur des Vosges. Alors qu’il rentre d’une soirée en ville avec sa compagne Juliette, il découvre que cette dernière le trompe. S’ensuit une violente dispute et Juliette claque la porte. Mais dans cette nuit noire où les éléments ne vont pas tarder à se déchaîner, la jeune femme fait une chute mortelle.
Alexandre comprend rapidement qu’il va être soupçonné de cette disparition et devenir le suspect numéro un. Tentant de garder son sang-froid, il multiplie les mensonges et demande à sa fille Lison, née d’une première union et qui était chez lui au moment des faits, de le couvrir si la police l’interroge. L’homme va surtout devoir éviter les questions dérangeantes de son beau-père, joué par André Dussollier.
La relation complexe entre un père et sa fille
C’est notamment grâce à la prestation de José Garcia dans «Le couperet» de Costa-Gavras que la réalisatrice a pensé à l’acteur. «(Il) avait gentiment refusé un rôle que je lui avais proposé, et j’ai retenté ma chance car pour ce personnage qui glisse sur une mauvaise pente. Je voulais un acteur qui vienne de la comédie. Je connaissais ses capacités dramatiques (…), mais son côté clair et sympathique m’assurait que les spectateurs ne sentiraient aucune ambiguïté chez le personnage», explique Anne Le Ny dans les notes de production.
Face à un André Dussollier sceptique, dont le personnage aurait mérité d'être étoffé, José Garcia tente par tous les moyens de s’extirper de cette descente aux enfers. D’une construction assez classique, «Le torrent» parle de trahison et s’attarde surtout sur la relation complexe – et parfois toxique – entre un père qui cherche à garder la face et sa fille qui essaie quant à elle de trouver sa place. Un jeu de faux-semblants qui s’inspire de l’affaire Suzanne Viguier, laquelle avait déjà fait l’objet du film «Une intime conviction» (2019), réalisé par Antoine Raimbault.