Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, le 24 février dernier, plusieurs dessinateurs ont sorti les crayons pour rendre compte de ce conflit armé et partager leur ressenti et leur indignation. Le festival d’Angoulême a décidé de relayer leurs dessins.
Au nom de la liberté et pour rester fidèle à sa philosophie d’«accueillir les artistes de bande dessinée du monde entier pour leur permettre de s’exprimer. De s’exprimer librement. Sur tous les sujets qui les animent, les habitent, sur la marche du monde», le grand rendez-vous de la bande dessinée met en avant leurs créations sur son site et invite les dessinateurs à partager leurs travaux.
Une mise en lumière «essentielle» selon le festival, qui reprendra cette année en présentielle jusqu'au 20 mars prochains, après l’annulation de son édition 2021 en raison de la crise sanitaire. «À l’heure où nombre d’entre eux ont choisi de témoigner sur l’actualité poignante de la situation ukrainienne, il est à la fois logique et essentiel pour le Festival de poursuivre cette démarche en relayant et mettant en avant leurs créations», note ainsi le festival sur sa plate-forme, dévoilant une quarantaine de publications.
Plantu, Joann Sfar, Jul, Riad Sattouf ont pris la plume
Appel à la paix, indignation face à Vladimir Poutine, soutien au peuple ukrainien et à son président Volodymyr Zelensky, tristesse… chacun des auteurs et autrices témoigne à sa façon, entre caricatures cinglantes et illustrations solidaires. On y aperçoit entre autres, une blanche colombe faisant face à une bombe, une table de négociation à l'effigie d'un missile ou la jeune Esther de Riad Sattouf, enveloppée dans le drapeau Ukrainien, la larme à l'œil.
Parmi les auteurs de ces dessins, plusieurs illustrateurs bien connus du grand public ont pris la plume. Les dessins de Jul, Riad Sattouf, Deloupy - Prix France Info de la BD d’actualité et de reportage en en 2016 pour Love Story à l’Iranienne - ou encore l'italien Milo Manara côtoient ceux, plus nombreux, de Plantu et Joann Sfar. Et pour cause, les deux dessinateurs tiennent, sur leur compte Instagram respectif, une chronique quasi quotidienne sur la guerre en Ukraine.