Diagnostiqué positif au Covid et semble-t-il hospitalisé un temps, Joann Sfar a donné de ses nouvelles. Il explique ne pas avoir pu dessiner pendant trois semaines. Une première dans la vie de l'artiste.
Le père du Chat du Rabbin semble reprendre du poil de la bête après une période difficile. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Joann Sfar sur son compte Instagram. « Premiers traits de plume depuis trois semaines de Covid et d'oxygène », a ainsi noté le dessinateur, avant de remercier les équipes soignantes, dévoilant par la même occasion une situation inédite à laquelle il a dû faire face.
«A présent je dois être patient, ce qui n'est pas ma plus grande qualité », explique comme pour mieux rassurer sur sa situation le réalisateur de «Petit Vampire», nommé pour le César du film d'animation cette année. Il a surtout expliqué que pour la première fois de son existence, il avait été contraint de poser ses crayons plusieurs semaines : « c’est la première fois de ma vie que quelque chose m'empêche de dessiner. L'occasion de rendre hommage à son art et de se rappeler que le dessin est insufflé par la vie et le corps. «Le dessin, c'est la vie et le souffle. Monsieur Debord nous l'avait appris mais je l'avais oublié : on dessine avec ses poumons », conclut l'artiste philosophe.
Après cette période de privation créative, Joann Sfar semble sortir du brouillard, comme le laisse entendre le premier dessin posté après plusieurs semaines d'abstinence forcée, mettant en scène le chat du Rabbin, dont seul le regard perçant se détache d'un arrière-plan trouble.