Confinés eux aussi, des auteurs de BD s'expriment via Instagram sur leur quotidien et lancent même des jeux dessinés en réseaux afin d'occuper et de donner un peu de baume au coeur à leurs fans. Le résultat est plein de poésie.
Beaucoup de dessinateurs n'hésitent pas à prendre leur crayon pour s'exprimer sur la situation ou égayer les journées de leurs fans sur instagram. Catherine Meurisse, éloignée du dessin d'actualité depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, a sorti ses pinceaux pour illustrer «Carnets de la drôle de guerre», newsletter de «criconstances» de Philosophie Magazine autour de la crise liée au Coronavirus. Elle partage son illustration et les réflexions de la rédaction de Philosophie Magazine.
Riad Sattouf, lui, envoie ton son soutien à tout le personnel hospitalier via Esther, sa jeune héroïne des «Cahiers d'Esther» (Allary éditions) dont le tome 5 sortira finalement le 11 juin.
Dorothée de Monfreid, autrice notamment d' «Ada et Rosie» et des «Toutous» a posté, en début de confinement, une image réconfortante, qui se regarde comme on boit une tasse de thé bien chaude.
La dessinatrice Lisa Mandel qui avait débuté «Mon année exemplaire», un défi sur Instagram consistant à stopper (plus ou moins) toute activité addictive (jouer en ligne, fumer, boire, manger compulsivement...), n'arrête pas pour autant son post quotidien et raconte son confinement, toujours avec l'humour qu'on lui connaît.
Des jeux dessinés
Dorothée de Monfreid ne s'est pas arrêté à livrer ses émotions sur les réseaux sociaux : elle poste régulièrement des coloriages des ses célèbres «Toutous» à télécharger et imprimer depuis son site personnel.
Joann Sfar, professeur aux Beaux Arts de Paris, a proposé aux élèves de son atelier de dessiner leur quotidien et de le poster sur le compte de l'atelier (@ateliersfar). On peut y admirer pas mal de posts inspirés.
Pénélope Bagieu a lancé un défi à ses followers dessinatrices et dessinateurs : créer, à partir d'une base qu'elle a envoyé sur Instagram, leur intérieur idéal, leur «#Coronamaison». Les résultats sont étonnants... et réjouissants.
La base donnée par la dessinatrice du récent et formidable «Sacrées sorcières» (éd. Gallimard) :
Ci-dessus : la #Coronamaison qu'elle a elle-même imaginée.
Les réponses sont à faire sur Twitter, Instagram n'acceptant pas de dessins ou photos en réponse à un post.
Je vous invite à jeter un oeil à #Coronamaison. @PenelopeB a lancé un cadavre exquis géant où chacun dessine l'étage d'un immeuble. Les premières participations sont variées et très cool !
(Dans l'ordre : @superalienninja, @RaisonPablo, @_ockto_, @MonsieurMouk) pic.twitter.com/sOD2qX6KAC— Stunfy (@stunfy) March 15, 2020
Soledad Bravi, la dessinatrice bien connue des lectrices de Elle, pour avoir livré pendant des années une planche de BD chaque semaine, donne, elle, des petits cours de dessin sur Instagram. Amusant et formateur, que l'on ait 4 ou 99 ans.
Lewis Trondheim, pour sa part, a lancé un défi cocasse : l'auteur de «Lapinot» débute un strip, aux internautes d'en imaginer la fin.
John J. Boulet a repris, lui, un jeu qu'il avait créé pour son filleul et le propose sur Twitter. Les parents vont peut-être pouvoir souffler cinq minutes.
Hey ! Si vous cherchez des activités pour passer du temps avec vos enfants pendant le confinement, je vous suggère ce jeu de dessin que j'avais inventé pour Filleule, qui avait adoré !
Clique ➡️ https://t.co/VZH8TvWd1y pic.twitter.com/aOGWpd2Vyr— -Boulet- (@Bouletcorp) March 16, 2020
Beaucoup de poésie et d'humour donc pour combattre l'ennui.