La France a un patrimoine si riche qu’il faudrait des années pour le parcourir.
Ce week-end à l’occasion des Journées qui lui sont consacrées, on peut en voir une petite partie. Au total, 17.000 monuments s’animent partout en France, grâce aux initiatives publiques et privées. Cette année à Paris plusieurs sites ouvrent pour la première fois. Ils dévoilent des trésors d’architecture gardés secrets pendant des années.
[©Arnaud Chicurel]
La Cour de cassation
C’est la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français. La Cour de cassation ouvre ses portes pour la première fois ce week-end. Créée en 1790, elle siège dans l’enceinte du Palais de justice de Paris dont elle n’occupe qu’un dixième. Elle a pour mission de contrôler l’exacte application du droit par les tribunaux et les cours d’appel. Le bâtiment a été restauré à plusieurs reprises entre 1861 et 1892. Il recèle de nombreuses pièces étonnantes comme la superbe première chambre civile au plafond doré.
5, quai de l’Horloge (1er)
[©Maison Lancell]
La maison Lancel
Le siège de la prestigieuse maison de haute maroquinerie a été construit par l’architecte Auguste Labouret à la «Belle Époque», en 1892. Le bâtiment comporte encore des éléments d’origine, notamment des décors muraux et des peintures. Si le site est étonnant, la visite propose également de revenir sur l’histoire de cette marque connue mondialement en allant à la découverte d’un atelier. Un compagnon du devoir expliquera les différentes étapes de la conception d’un sac.
50, rue Ampère (17e)
[© f.albert]
L’Institut Catholique
Fondé en 1875, l’Institut Catholique a été le témoin des grands moments de l’histoire de Paris: de Marie de Médicis à la Révolution Française, du début de l’école des Carmes à l’Université catholique de Paris. Après deux ans de restauration menée par l’architecte Jean-Marie Duthilleul, le public est exceptionnellement invité à découvrir le campus. La cour d’honneur dévoile tout une richesse architecturale. Loin d’être figé dans le passé, l’Institut Catholique arbore un visage moderne comme en témoigne le grand auditorium. A ne pas manquer : la Chapelle Saint-Joseph des Carmes au caractère baroque italien du XVIIe s.
21, rue d’Assas (6e)
[© Laurent Kronental-Ambassade de Chine-Arte Charpentier Architectes]
l’Ambassade de Chine
L’hôtel de Montesquiou a eu plusieurs propriétaires depuis sa conception par l’architecte Alexandre Théodore Brongniart en 1778. A cette époque, c’est le comte de Montesquiou-Fézensac, ministre de Louis XIV, qui occupait les lieux. Il accueillera par la suite une école chrétienne de filles au XIXe siècle. En 1938, le gouvernement français a racheté l’hôtel dans l’idée d’y installer Radio-France. Finalement, le site abrite successivement plusieurs ministères de 1945 à 2007. En 2010, l’hôtel est racheté par le gouvernement chinois qui entame alors des travaux de réhabilitation de ce patrimoine. Ils sont dévoilés ce week-end au public pour la première fois.
20, rue Monsieur (7e).
[© Ambassade du Mexique]
L’Ambassade du Mexique
Deux visites en une. Au début du siècle, le Mexique a acquis l’hôtel de Luynes, un ancien hôtel particulier de la duchesse de Luynes, pour en faire la résidence de l’ambassadeur. Afin d’assurer les fonctions administratives de l’ambassade, une chancellerie est alors édifiée en 1927 entre la façade arrière de l’hôtel et la rue de Longchamp. A cette époque, l’Art déco est la référence absolue. Le bâtiment sera construit en suivant ses canons esthétiques. Ce joyau d’art déco est à découvrir pour la première fois.
9, rue de Longchamp et 20, avenue du Président Wilson (16e)