Alors que l'inflation est toujours à un niveau élevé, le mois de mars pourrait porter un nouveau coup au pouvoir d’achat des Français, avec une forte hausse des prix dans l’alimentaire.
Et si le fameux «mars rouge» pressenti devenait réalité ? Annoncée comme un risque par les grands groupes de distribution, la hausse des prix des produits alimentaires pourrait être effective dès le début du mois de mars 2023. Et cela viendrait s'ajouter aux précédentes hausses des tarifs.
Selon les prévisions du cabinet NielsenIQ cité par l’AFP, le prix des produits alimentaires vendus en magasin pourrait connaître une hausse de 15% au mois de juin 2023 par rapport à juin 2022.
Cette inflation dans le secteur de l’alimentation au mois de mars s’explique notamment par la fin des négociations annuelles entre les fournisseurs, qui ont réclamé l’augmentation de leurs tarifs pour compenser la flambée des matières premières, et les distributeurs du secteur alimentaire.
Des négociations compliquées
«Les matières premières sont plus chères que l'an dernier et nous avons acheté l'énergie aux tarifs actuels pour toute l'année. Nous sommes encore dans des cycles de hausses, qui n'ont pas été répercutées» dans les prix des produits vendus aux supermarchés, explique Jean-Philippe André, président de la principale organisation patronale de l'agroalimentaire français, l'Ania.
Alors que les échanges entre les deux camps ont été compliqués, les distributeurs devront augmenter leurs prix afin de répercuter la hausse des tarifs des fournisseurs.
Mais selon le président Emmanuel Macron, en déplacement au salon de l’Agriculture ce samedi 25 février, «ceux qui doivent faire un effort sur leurs marges, c'est les distributeurs», afin de limiter l’envolée des prix alimentaires.