Les stations pourront-elles ouvrir pour les vacances de Noël ? Alors que le Premier ministre Jean Castex s’est entretenu, ce lundi 23 novembre, avec les professionnels de la montagne, Matignon annonce dans un communiqué qu’une décision sera prise dans les dix prochains jours.
Les acteurs de la montagne seront bientôt fixés. Depuis plusieurs semaines, le doute plane quant à l’ouverture des stations de ski pour les vacances de Noël, et les incertitudes ne sont pas encore levées. « La question » d'ouvrir ou non les stations « n'est à ce jour pas tranchée », a fait savoir Matignon en début d’après-midi. A ce stade, les deux cas de figure sont encore envisagés par l’exécutif, qui invoque « les incertitudes sur l'évolution de la situation sanitaire ».
L'incertitude toujours au rendez-vous
Reste à savoir de quel côté penchera la balance dans les prochains jours, alors que les acteurs de la montagne se sont dit prêts à plusieurs reprises à ouvrir dans le respect du protocole sanitaire, soulignant par ailleurs que la pratique du ski était par essence une pratique de pleine nature. Des règles ont par ailleurs été mises en place pour garantir la sécurité sanitaire comme le port du masque obligatoire dans les remontées mécaniques.
Une autre problématique demeure cependant, comme l’avait évoqué la ministre du Travail Elisabeth Borne, mi-novembre à l’antenne de Radio J. Plusieurs départements particulièrement fréquentés l’hiver, à savoir la Savoie et la Haute-Savoie, figurent parmi les départements fortement touchés par l’épidémie. « Ce que l’on voit, c’est que la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui abrite un certain nombre de stations de ski importantes est la région dans laquelle les capacités hospitalières sont les plus sollicitées et les services de réanimations sont au bord de la saturation », avait noté la ministre.
Les prochains jours seront donc cruciaux pour le secteur qui retient son souffle. Les sports d’hiver représentent pour l’ensemble des acteurs de la montagne 10 milliards d’euros et concernent 120 000 emplois non délocalisables.