En moyenne, huit jouets sont déposés tous les ans au pied du sapin selon les enseignes spécialistes. Des cadeaux, qui au fil des années, s'accumulent dans les armoires, ne sont plus utilisés et peuvent être recyclés.
A deux mois de Noël, c’est le moment de faire du tri et donner une seconde vie aux jouets inutilisés, libérer de la place dans la chambre des enfants et faire une bonne action. Associations caritatives, recycleries et opérations spéciales de collecte, les moyens sont variés pour recycler les jouets, venir en aide aux familles défavorisées, éviter le gaspillage ou même récolter un peu d’argent avant les courses de fin d’année.
La croix rouge, Emmaüs, le secours populaire... les associations nationales s'appuient sur leurs antennes locales
Chaque année dès le mois de novembre, les associations lancent des appels aux dons afin de récupérer des jouets pour que chaque enfant puisse recevoir un cadeau à Noël. Mais il n’est pas toujours simple de savoir comment procéder et où déposer les produits dont les consommateurs souhaitent se séparer. Unanimement ces associations bien connues du grand public suggèrent de se rapprocher de leurs antennes locales qui récupèreront les jouets à condition qu’ils soient en bon état à l'instar du Secours populaire. De le même façon, La Croix rouge conseille de se rendre dans l’unité locale la plus proche de chez soi - 1000 unités sont dispersées sur tout le territoire - ou dans l’une des 700 «vestiboutiques» de son réseau qui elles aussi prendront en charge les jouets afin de les redistribuer. Les coordonnées des antennes locales sont à retrouver sur leurs sites et il est conseillé de les appeler avant, afin de vérifier les horaires d’ouverture. Même son de cloche du côté, d’Emmaüs France qui récupère également au sein de ses structures de réinsertion les jouets, mêmes défectueux à condition qu’ils soient réparables.
S'il est possible de se rendre de son propre chef dans l'une de ces associations, plusieurs opérations nationales sont également mises en place tous les ans. Parmi elles, du 21 au 29 novembre dans le cadre de la semaine européenne de la réduction des déchets, l’eco-organisme Ecosystem réédite, en partenariat avec Emmaüs, l’opération « Laisse parler ton cœur». Cette collecte, qui l’année dernière a permis de récolter 26 tonnes de jouets, permet aux citoyens de déposer peluches, jeux de société, jeux électronique dans 200 points de collectes - crèche, école médiathèque – près de chez eux. Ces dons seront ensuite confiés à seize établissements Emmaüs qui les trieront, les nettoieront, les répareront. Une initiative qui permet de donner une seconde vie à ces objets tout en participant à la réinsertion des personnes et à la réduction des déchets.
Les recycleries locales : des solutions près de chez soi
Le tissu local s’est également largement développé ces derrières années avec la création des recycleries ou ressourceries. Ces petites boutiques citoyennes, dont l’objectif est de développer une économie solidaire et favoriser le recyclage, récupèrent les objets inutilisés dont les jouets afin de les revendre ensuite à moindre frais au sein de leur boutique ou de les donner à des associations. Toutes les communes ne disposent pas de recycleries et chacune à sa politique propre, mais jeter un coup d’œil sur ce qui existe dans sa ville permettra d’alimenter ces initiatives locales de plus en plus nombreuses et de ne pas se déplacer trop loin.
La mairie de Paris référence quelques ressourceries et recycleries sur son site. Parmi elles, Le poulpe, La petite rockette ou encore la ressourcerie des Batignolles. En Ile-de-France des dizaines de structures se sont aussi développées à l'instar de La fabrique à neuf à Montgeron en Essonne, Les ressourceurs à Jouy-en-Josas dans les Yvelines ou encore La collecterie à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Bordeaux, Nice, Lille, Nantes... toute les grandes villes comptent au moins une recyclerie.
Autre initiative intéressante, la métropole de Lyon a, quant à elle, développé quatorze donneries. Implantées dans les quatorze déchetries du territoire lyonnais, elles collectent et stockent les dons - jouets, mobiliers, électroménagers - avant de les remettre aux associations et entreprises de l'économie sociale et solidaire partenaires pour être triés, valorisés, réparés si besoin et redistribués. Autant de projets solidaires qui permettent de recycler plus facilement près de chez soi.
Opération IDtroc pour recycler et récupérer un peu d'argent
Dans un autre registre mais avec cette envie d'inculquer aux enfants l’importance du recyclage, le groupe IDkids, qui rassemble notamment les marques Okaïdi, Obaïbi mais aussi Oxybul éveil et jeux, a lancé en 2018 son concpet d’IDTROC. L’objectif : permettre aux familles de recycler les vêtements, livres et jouets inutilisés. Comment ? En les déposant, après les avoir étiqueté et avoir fixé leur prix, dans une sélection de boutiques du groupe, à une période précise, où ils seront revendus. Les parents pourront ensuite récupérer le montant de leurs ventes sur une carte cadeau et donner s’ils le souhaitent leurs invendus à une association. Pour faire du tri avant Noël, l’enseigne Oxybul propose ainsi de déposer du 3 au 7 novembre, les jouets dont les familles souhaitent se séparer dans deux de ses boutiques parisiennes (Courcelles et Vavin). La vente se tiendra ensuite du 7 au 14 novembre. A noter, seules les marques commercialisées par l’enseigne sont récupérées. En 2019, sur un an, ces opérations d’IDTROC ont permis de prolonger la durée de vie de 90 000 vêtements, jeux, jouets et livres.