Elégante et sans ostentation, la figure de la Parisienne perdure en France et fait rêver l'étranger.
"Souvent fausses, ivres de vanité, personnelles, coquettes, froides." Voilà les termes que choisit Balzac dans "Le père Goriot", paru en 1835, pour qualifier les Parisiennes.
Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que leur élégance sans effort devint une référence. Et ce, grâce aux journaux mondains qui chroniquaient les plus belles toilettes. On louait déjà leur sobriété, leur maintien altier, leur grâce naturelle face auxquels les provinciales ne pouvaient rivaliser.
Un modèle inoxydable
Mais l’apogée de la Parisienne fut l’Exposition universelle de 1900. Elle prit la forme d’une statue de 6 m de haut signée du sculpteur Paul Moreau-Vauthier, installée place de la Concorde. Une consécration. Si, d’un siècle à l’autre, elle a troqué ombrelle et robe froufroutante pour veste cintrée, jean et ballerines, le modèle fait toujours rêver.
Lorsqu’en 2010, Inès de la Fressange, son incarnation contemporaine, a publié un livre sur cette figure du chic français, les ventes mondiales ont dépassé en quelques mois le million d’exemplaires.