Une intelligence artificielle a dressé le portrait de la femme et de l’homme «parfaits», sur la base des physiques suscitant le plus d'avis positifs sur les réseaux sociaux.
Un résultat déterminé par des milliards d’images sur le net. Le groupe Bulimia Project, spécialisé dans la sensibilisation des troubles du comportement alimentaire, a sollicité une intelligence artificielle pour produire le portrait physique de la femme et l’homme «parfaits».
L’étude a ainsi révélé que les caractéristiques physiques de l’homme «idéal» sont les cheveux bruns, des yeux sombres, des pommettes ciselées, des muscles bien définis et une grande taille.
De son côté, une femme aux caractéristiques physiques «idéales» a des cheveux blonds, des yeux bruns, un teint légèrement hâlé - couleur olive, selon les termes utilisés par l’étude - et une corpulence mince.
Pour son étude, The Bulimia Project a utilisé des générateurs d’intelligence artificielle comme Dall-E 2, Stable Diffusion et Midjourney. Le travail de ces intelligences était alors de parcourir toutes les images déjà existantes sur Internet (réseaux sociaux compris), et de créer une nouvelle image, basée sur tous ces fichiers, et sur l’engagement qu’ils suscitent sur le web ou sur les réseaux sociaux.
Des normes qui peuvent «nuire à la santé mentale et physique»
L’étude évoque des résultats majoritairement blancs, mentionnant que seuls quelques exemples de personnes non-blanches étaient ressortis. Toutefois, ces résultats adhéreraient à des normes de beauté qui pourraient être qualifiées de dépassées, a relaté le Daily Mail.
L’étude a relevé une différence non négligeable entre les résultats issus de la collection d’images des réseaux sociaux, et ceux issus de la collection d’images trouvées sur le web : «La première série était beaucoup plus sexualisée. Mais elle était aussi plus troublante, avec des parties du corps largement disproportionnées», a relevé le groupe de sensibilisation.
The Bulimia Project a commenté les résultats en évoquant des standards de beauté «irréalistes», fixés par les réseaux sociaux et les filtres présents sur des applications comme Snapchat ou Instagram. «Les normes de beauté irréalistes de la société peuvent nuire à la santé mentale et physique», peut-on lire sur leur site.