Le géant des réseaux sociaux vacillerait-il ? Le groupe Meta (Facebook, Intagram, WhatsApp et Messenger) a fait état de chiffres plus décevants que prévus au quatrième trimestre de 2021, tandis que Facebook a signifié avoir perdu des abonnés, une première.
Le groupe Meta reste encore populaire puisqu'il annonce fédérer quelques 2,8 milliards de personnes présentes au moins une fois par jour sur un de ses services Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp et 3,6 milliards d'utilisateurs actif par mois. Si ces chiffres sont stables dans l'ensemble, c'est plutôt sur Facebook qu'un léger fléchissement est à noter. En effet, le célèbre réseau social a perdu un million d'utilisateurs actifs quotidiens sur les trois derniers mois de l'année. Une paille lorsque l'on sait que Facebook en comptait encore 1,929 milliard fin décembre, mais il s'agit d'une première dans l'histoire du groupe traditionnellement habitué à la croissance.
TikTok, le rival qui monte
Une perte que Meta explique par le fait que «des plates-formes concurrentes nuisent à notre croissance, notamment auprès des jeunes audiences», s'est expliqué Dave Weiner, le directeur financier du groupe lors d'une conférence téléphonique pour les analystes rapportée par l'AFP. Et Mark Zuckerberg, fondateur et patron de Meta, d'ajouter : «Les gens ont beaucoup de choix sur la façon dont ils veulent passer leur temps. Et des applis comme TikTok grandissent très vite».
Du côté du chiffre d'affaires, Meta déclare avoir engrangé 33,67 milliards de dollars de revenus pour le seul 4e trimestre de l'année 2021. Un chiffre conforme à ses prévisions. Toutefois, le groupe a dégagé un bénéfice net en recul de 8 % par rapport à la même période en 2020, qui s'établit tout de même à hauteur de 10,3 milliards de dollars. Une baisse qui s'est automatiquement traduite en bourse où son titre dévissait de plus de 22 % après la clôture de la Bourse de New York mercredi.
Parmi les raisons invoquées, Meta a mis en avant les nouvelles règles édictées par Apple en matière de collecte des données, puisque les éditeurs d'applications comme Facebook, WhatsApp, Instagram et Messenger doivent obligatoirement demander la permission aux utilisateurs d'iPhone et d'iPad. Une mesure qui aurait donc pénalisée Meta, dont le modèle économique repose sur la vente de publicités personnalisées en fonction des goûts des consommateurs.