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«Mon espace santé» : Tout savoir sur votre nouveau dossier médical numérique lancé ce jeudi

68 millions de Français seront automatiquement inscrits sur la plate-forme en ligne. [© CNEWS]

Un dossier médical 100 % numérique. Voici ce que lancera l'Etat ce jeudi 3 février avec le service «Mon Espace Santé». Il s'agira d'une étape considérée comme «une révolution» dans son domaine, à l'instar de la mise en place de la carte vitale lancée en 1998.

Initialement prévue en janvier, cette nouvelle plate-forme en ligne a connu un retard à l'allumage en raison de la pandémie. Mais février sera donc le mois de lancement de «Mon Espace Santé», un carnet de santé numérique qui doit concerner tous les visiteurs.

Comment sera-t-il activé ?

Le ministère de la Santé précise que ce nouvel espace sera activé par défaut pour l'ensemble des français, y compris les enfants. Leur compte sera donc créé automatiquement, il n'y aura aucune démarche particulière à faire. Si ce n'est se connecter sur le site internet dédié.

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Mon Espace Santé sera tout d'abord disponible sous la forme d'un site internet monespacesante.fr (accessible ICI), via un ordinateur ou un smartphone. Une version sous application mobile dédiée pour smartphones et tablettes sera lancée dans les prochains mois. 

Quelles informations y trouve-t-on ?

Mon Espace Santé devra permettre à «tous les Français de stocker et d'accéder à leurs données de santé en toute confiance et en toute sécurité», indique le ministère de la Santé.

Dans les faits, les patients pourront décider d'y ajouter des informations de santé, tandis que les professionnels de la santé en lien avec eux pourront y envoyer des éléments. Il s'agira d'un véritable carnet de santé digital où l'on pourra retrouver ses ordonnances, des résultats d'analyses, les vaccins et leurs dates, les allergies, les traitements suivis par le passé et ceux en cours, ou encore des comptes rendus d'hospitalisations. «Tous les documents médicaux ont vocation à s'y retrouver», explique-t-on. L'idée étant de faciliter la consultation des dossiers médicaux par les professionnels du milieu médical.

Quels services seront accessibles ?

Le ministère précise également que «Mon Espace Santé» proposera divers services au sein de sa plate-forme en ligne. A commencer par une messagerie sécurisée pour «échanger des informations avec ses professionnels de santé». Un agenda permettra également de renseigner ses rendez-vous médicaux et de créer des rappels, à la manière de Doctolib. De plus, le gouvernement annonce qu'un catalogue d'applications référencées par les pouvoirs publics permettra de fonctionner de pair avec cet espace. Ces applications pouvant par exemple permettre la téléconsultation, le suivi de maladies chroniques pour éviter de se rendre systématiquement chez son médecin, mais aussi permettre de prévenir certains maux en cas de questions non urgentes.

Peut--on refuser d'y être intégré ?

Si la création d'un espace personnel est automatique, les personnes qui s'opposent à Mon Espace Santé en ont le droit. Celles-ci doivent par contre l'exprimer clairement en faisant la démarche de s'y opposer. L'Etat fournira aux personnes qui ne veulent pas rejoindre la plate-forme un code provisoire, qu'elles recevront par mail ou par courrier. Ce code est valable seulement six semaines et devra être activé dans ce délai pour signifier leur retrait de la plate-forme.

Le gouvernement précise qu'il sera toujours possible de clôturer son espace santé, une fois le délais de six semaines dépassé. Toutefois, les données de l'assuré resteront encore archivées durant dix années par l'Assurance maladie.

QUID DE LA SÉCURITÉ DES DONNÉES ?

Autre point sensible, celui de la cybersécurité. Si par définition rien n'est inviolable dans un monde numérique, le gouvernement affirme avoir fait tout le nécessaire pour garantir une sécurité maximale autour des données de santé qui sont stockées dans Mon Espace Santé. Ainsi, les serveurs hébergeant les données sont basés en France, afin de prévenir au mieux un accès depuis un point situé à l'étranger ou que les données soient détenues par une société étrangère sur ses propres serveurs.

Le ministère souligne sur son site que «les sociétés Worldline au travers de sa filiale Santeos hébergera les données de votre dossier médical partagé (DMP), tandis qu'Atos sera chargé de toutes les autres données de Mon espace santé». Ces deux sociétés sont toutes deux certifiées Hébergeur de Données de Santé (HDS), conformément à l’article L. 1111-8 du code de la santé publique.

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