Anti-virus, mais aussi anti-bactérien et anti-pollution, voici comment se présente le masque de la société française Airxôm, dévoilé cette semaine au célèbre CES, le salon high-tech de Las Vegas.
Un produit que cette société lyonnaise spécialisée dans le domaine médical, créée en 2019, présente comme le «premier masque actif de protection respiratoire». Dans sa brochure, Airxôm explique avoir fabriqué un modèle capable de «filtrer et détruire les micro et nanoparticules, d'apporter une protection totale contre les virus (dont celui responsable du Covid-19) et les bactéries et les composés organiques volatiles (NOX, monoxyde d’azote, toluène, benzène…)».
Au CES, la start-up avance également que son masque possède une durée de vie de 4 ans environ. Mais ce produit a un prix : 300 euros, tout de même, et il sera vendu uniquement en pharmacie à partir de février 2022. Un modèle qui ne passe d'ailleurs pas inaperçu dans les allées du salon high-tech, puisqu'il s'avère plus proéminent qu'un masque de chirurgien tel qu'on l'arbore, pour un poids de 130 grammes, soit l'équivalent d'un smartphone moyen.
100.000 masques vendus par an d'ici à cinq ans
Un encombrement qui se justifie par ses technologies embarquées selon ses concepteurs : «Les masques classiques ne sont pas étanches à 100%, l'air passe sur les côtés. Notre masque est complètement étanche, et très confortable», a affirmé à l'AFP Trong Dai Nguyen, ingénieur chez Airxôm.
L'Airxôm intègre ainsi un filtre photocatalytique associant fibre optique et dioxyde de titane. Il est activé par une LED émettant des ultraviolets A, technologie déjà utilisée dans les hôpitaux pour décontaminer certaines matières et objets, tandis qu'un second filtre actif auto-décontaminant en polyéthylène non-tissé incorpore des particules de cuivre aux «propriétés virucide et bactéricide». Des tests menés en laboratoire avancent que «les virus SARS-CoV-2 sont détruits à 99,94 %, H1N1à 99,99 % et les adenovirus (99,94 %)».
Reste à savoir si la clientèle répondra favorablement à ce type de produit. Airxôm ambitionne de vendre plus de 100.000 de ses masques par an dans le monde d'ici à cinq ans et prévoit de recruter 150 personnes en région lyonnaise.