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Réseaux sociaux : les publicités politiques encadrées par de nouvelles mesures ?

Concrètement, le texte imposera à toute publicité politique de montrer clairement plusieurs informations comme l'identité du sponsor et ses coordonnées. [© Austin Distel on Unsplash]

Les publicités en ligne ciblées par des partis politiques à des fins électorales devraient bientôt être sérieusement encadrées. C'est ce que prépare la Commission européenne qui doit présenter ce jeudi 25 novembre un règlement exigeant leur transparence.

Le scandale Cambridge Analytica de 2018 reste en effet dans les mémoires pour avoir récupéré, sans leur consentement, les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, afin de mener des campagnes massives et d'influencer des électeurs britanniques et américains. De son côté, Bruxelles veut imposer une nouvelle marche à suivre pour ce type de publicité.

Concrètement, le texte imposera à toute publicité politique de montrer clairement plusieurs informations : «L'identité du sponsor et ses coordonnées, la période pendant laquelle elles ont vocation à être publiées, les montants dépensés pour leur publication et les échéances électorales auxquelles elles sont liées».

Il en va toutefois différemment lorsqu'il s'agit pour une personnalité politique de publier un message sur son compte notoire et personnel sur les réseaux sociaux sans payer de contrepartie. 

Toute la chaîne de production publicitaire concernée

Parallèlement, le futur règlement européen s'appuie sur le fameux RGPD qui interdit tout «ciblage des publicités politiques basé sur des données personnelles relatives à l'origine ethnique, les convictions religieuses, les opinions politiques, l'appartenance syndicale, la santé ou l'orientation sexuelle d'une personne», sauf si l'internaute en donne le consentement explicite.

Enfin, les entreprises chargées d'opérer de tels ciblages devront présenter clairement les méthodes utilisées à cette fin. Chaque Etat membre de l'UE devra fixer les sanctions qu'il entend appliquer en cas de manquement à ces mesures. 

«Je veux que cette législation couvre toute la chaîne de production publicitaire. Il ne s'agit pas seulement de Facebook ou Google, il s'agit aussi d'entreprises comme Cambridge Analytica, du secteur de la technologie publicitaire et autres», avat prévenu début novembre la vice-présidente de la Commission, chargée des valeurs et de la transparence, Vera Jourova. Certains réseaux sociaux, comme Twitter ou TikTok, ont quant à eux exclu la publicité politique de leurs plates-formes.

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