Déjà utilisée par plus de 100.000 personnes, l'application Handsaway, qui permet à ses utilisatrices de lutter contre le harcèlement de rue, a décidé de suspendre temporairement son service ce lundi 8 juin. L'association dénonce avoir été «victime de nombreux abus avec de fausses alertes et des propos à caractère sexiste ou sexuel !».
Dans un long thread sur Twitter, Handsaway a fait part de sa décision de couper son application mobile, «afin de garantir les fondements de l’association : la lutte contre les agressions sexistes et sexuelles». L'association, qui rappelle qu'elle obéit à la loi de 1901, déplore de nombreux abus qui privent les vraies victimes de pouvoir faire entendre leur voix. Plusieurs faits de cyberharcèlement ont en effet été enregistrés par Handsaway qui entend porter son cas auprès d'autres associations spécialisées dans ce domaine.
Parallèlement, Handsaway dit s'être lancé dans une vaste opération visant à cibler les fauteurs de troubles sur sa plate-forme afin de «faire le ménage dans les nouveaux utilisateurs». Rappelant qu'elle dispose de moyens limités, l'association lance également une campagne de dons, sur HelloAsso, pour soutenir son action et rouvrir au plus vite son service qui permet d'alerter, de débattre et d'être soutenu face au harcèlement de rue.
Chère communauté,
Nous nous devions de prendre la parole suite aux événements de ce week-end.
La bonne nouvelle est non seulement que la communauté de HandsAway compte aujourd’hui plus de 100 000 personnes, mais également que des femmes et des hommes ont pris la parole
1/7 pic.twitter.com/KZ1dFlZ45t— HandsAway (@HandsAwayParis) June 8, 2020
Déjà plusieurs personnes ont apporté leur soutien à cette association sur les réseaux sociaux, à l'instar d'Hélène Bidard, adjointe à la mairie de Paris pour l'égalité femmes-hommes, la lutte contre les discriminations et les droits humains.
Soutien à @HandsAwayParis face à ce cyberharcèlement qu'une seule chose explique: la bêtise machiste. En espérant un retour rapide que cette application utile et solidaire de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et que l'association obtienne justice #Iwas https://t.co/yaZ93tsRok
— Hélène Bidard (@Helenebidard) June 8, 2020