Les acteurs de la lutte contre le coronavirus sont parfois là où on ne les attend pas. Mark Zuckerberg, cofondateur de Facebook, s'est exprimé afin de faire le point sur le travail qu'il mène «avec les autorités de santé depuis un mois».
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le combat de Mark Zuckerberg contre l'épidémie ne se joue pas que sur le Web. Selon le fondateur de Facebook, des outils scientifiques développés par son entreprise philanthropique, la Chan Zuckerberg Initiative, ont permis à des chercheurs cambodgiens «de séquencer en quelques jours le génome entier du Covid-19».
Le chef d'entreprise a également mis «des données Facebook agrégées et anonymisées» à la disposition de scientifiques, afin de «mieux comprendre comment le virus se propage». Cela concerne notamment «des données sur la mobilité et des cartes de densité de population».
Sur Facebook, l'entrepreneur américain a décidé d'attribuer à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) «autant de coupons publicitaires gratuits que nécessaire pour faciliter l'accès des utilisateurs à des informations sanitaires vérifiées, et d'attribuer ces mêmes coupons à d'autres organisations à travers le monde».
Dans les pays où l'OMS a signalé des cas de transmission de personne à personne et des décès, y compris la France, Facebook fait apparaître un message en haut du fil d'actualité de tous les utilisateurs.
Un lien les redirige alors vers l'OMS ou le site dédié des autorités locales, celui du ministère de la Santé pour les Français. Un message semblable survient en cas de recherche en lien avec le coronavirus sur Facebook et sur Instagram.
Les équipes de Mark Zuckerberg se sont également enrichies de «fact-checkers» qui limitent la diffusion des publications jugées fausses ou partiellement fausses. L'information correcte et vérifiée est indiquée en dessous de ces contenus et des notifications sont envoyées aux utilisateurs tentant de les partager, afin de les avertir.
Dans un communiqué, l'équipe Facebook France estime que cette stratégie permet en moyenne de réduire la propagation des fake news de 80%.
Mark Zuckerberg porte une attention particulière aux contenus relatifs à de faux remèdes ou méthodes de prévention du coronavirus.
Les publications qui «visent à décourager le traitement ou la prise de précautions appropriées» et celles qui «créent une confusion sur les ressources sanitaires disponibles» sont particulièrement visées. De la même façon, les publicités qui tentent d'exploiter l'épidémie à des fins financières sont interdites.
Mark Zuckerberg n'a visiblement pas l'intention de s'arrêter là puisqu'il assure travailler sur «quelques idées» qu'il partagera «dans les semaines à venir».