Il n'est pas de bon ton de critiquer ouvertement la Chine. Après la NBA, dans la tourmente depuis le tweet pro-Hong Kong d'un dirigeant de franchise, c'est au tour des joueurs professionnels d'Hearthstone, un jeu vidéo de carte en ligne, d'être ciblés.
Le 8 octobre, Blizzard Entertainment, la société qui édite le jeu, a annoncé avoir banni Blitzchung (Ng Wai Chung de son vrai nom) de compétition pendant un an et lui avoir retiré le prize money gagné lors d'une récente compétition. La faute de ce joueur professionnel hongkongais ? Avoir évoqué et soutenu les manifestations dans le territoire autonome appartenant à la Chine en revêtant un masque et des lunettes protectrices très utilisés par les militants pour rester anonymes et se protéger des gaz lacrymogènes.
Blizzard assure qu'il ne s'agit pas de censure et que ce n'est pas tant les propos qui sont un problème que le simple fait de parler politique. Dans un communiqué, la société s'est appuyé sur un article de son règlement qui assure que : «s'engager dans tout acte, à la seule discrétion de Blizzard, qui pourrait provoquer une mauvaise réputation auprès du public, offenser une partie ou un groupe du public ou de manière générale nuire à l'image de Blizzard, résultera dans le retrait des Grandmasters ou la réduction du prix du joueurs à 0$ dollars, en plus d'autres solutions pouvant résulter du guide et des termes du site web de Blizzard».
[BREAKING] Hong Kong Hearthstone player @blitzchungHS calls for liberation of his country in post-game interview:https://t.co/3AgQAaPioj
@Matthieist #Hearthstone pic.twitter.com/DnaMSEaM4g— Inven Global (@InvenGlobal) October 6, 2019
Le joueur, lui, ne regrette pas son acte. «Mon appel durant le stream était juste une forme de protestation sur laquelle je souhaite attirer l'attention. Cela pourrait me causer de gros problèmes, même pour ma sécurité personnelle dans la vie réelle. Mais je pense que c'est mon devoir de dire quelque chose sur le problème», a-t-il indiqué dans une interview au média spécialisé dans l'e-sport InvenGlobal.
Flairant le possible problème avec la Chine, Blizzard avait immédiatement interrompu le live après le «happening», et le replay a été très rapidement supprimé. Comme bien souvent, les internautes ont été plus rapides et des captures écrans ont été publiés sur les réseaux sociaux.