Facebook veut booster le don de sang aux Etats-Unis, en lançant un nouveau service qui permettra de mettre en relation directe les donneurs potentiels et les centres de prélèvement.
Une fois inscrites sur une page spéciale (non disponible en France), les personnes concernées recevront des alertes en cas de besoin urgent. Elles seront émises par les centres de la zone où ils résident, qui pourront également préciser si un groupe sanguin particulier est nécessaire, voire si un don de plaquettes est également possible.
Un système déjà testé dans quatre pays
Dans un premier temps, cinq zones urbaines seront particulièrement concernées aux Etats-Unis (Chicago, New York, San Francisco, Baltimore et Washington), mais le système est destiné à étendre son maillage, petit à petit.
Pour le réseau social, ce grand lancement aux Etats-Unis est l’aboutissement d’une politique à l’œuvre depuis 2017 dans plusieurs autres pays.
Plus de 35 millions de personnes sont en effet inscrites comme donneurs au Bangladesh, au Pakistan, en Inde et au Brésil. Dans ces deux derniers pays, qui comptent au total près d’1,5 milliard d’habitants, 20 % des personnes interrogées dans les centres de prélèvement, avouent que c’est le message reçu sur Facebook a influencé leur choix et aidé à savoir où ils pouvaient effectuer leur don.
L'Europe pas encore concernée
En revanche, reste à savoir si l’initiative sera bien perçue, en France en particulier, où la santé reste un domaine sensible. Le fait de se déclarer comme donneur potentiel sur un réseau social pourrait ne pas être vu d’un très bon œil par la Cnil, par exemple.
L’initiative américaine sera en tout cas suivi de près en Europe, où les pénuries de sang sont régulières. Au début du mois de juin, l'Etablissement français du sang (EFS) a lancé une alerte, car les réserves ont atteint leur plus bas niveau depuis huit ans.