Les 8-13 ans peuvent passer en moyenne jusqu'à 45 minutes par jour à regarder des vidéos sur leurs smartphones et leurs tablettes. C'est ce qu'il ressort du baromètre Xooloo, que nous dévoilons en exclusivité ce vendredi 4 janvier.
A peine les mobiles déballés sous le sapin, les ados sont déjà branchés sur leurs écrans et les parents s'interrogent sur l'usage qu'ils en feront. L'application Xooloo vient de publier le résultat de son baromètre, qui a permis d'étudier les habitudes des jeunes mobinautes français du 10 au 16 décembre derniers. Il en ressort que les enfants sont très accrocs aux applis YouTube, YouTube Kids et Netflix, afin de visionner et partager des vidéos. Les garçons et les filles de 8 ans passent respectivement 38 minutes et 42 minutes en moyenne sur ces services. Quand leurs aînés, âgés de 13 ans, s'y intéressent respectivement 46 et 34 minutes en moyenne.
Au-delà de cet usage bien ancré des vidéos en streaming chez la jeune génération, l'étude souligne que si filles et garçons se rejoignent sur la consommation de vidéo, les deux sexes ne s'intéressent pas nécessairement aux mêmes applications. Ainsi, les filles s'intéressent davantage aux réseaux sociaux, tandis que les garçons s'attachent à s'amuser avec des jeux mobiles.
«Plus les enfants grandissent et plus cette différence grandit», relève Grégory Veret, co-fondateur de Xooloo. Ainsi, les fillettes qui passaient 12 minutes par jour à échanger sur des plates-formes sociales à l'âge de 8 ans, y restent jusqu'à 50 minutes en moyenne lorsqu'elles deviennent adolescentes à 13 ans. Parallèlement, les petits garçons de 8 ans peuvent passer jusqu'à 7 minutes dessus pour aller jusqu'à 23 minutes à 13 ans. Et parmi, les médias sociaux les plus plébiscités : Snapchat, Tik Tok (anciennement Musica.ly) et Instagram caracolent en tête, «Facebook étant le grand absent de leurs mobiles même lorsqu'ils grandissent», constate Grégory Veret. Une information à toutefois relativiser puisqu'officiellement les réseaux sociaux ne sont accessibles officiellement qu'à partir de 13, voire 15 ans.
Par ailleurs, les garçons consacrent près d'une demi-heure par jour sur des jeux vidéo mobiles, tandis que les filles y jouent environ un quart d'heure. Clash of Clans, Brawl Stars et Clash Royale (trois jeux du même éditeur Supercell) étant les plus plébiscités par ce jeune public.
Autant d'éléments qui amènent aussi les parents à vouloir prendre conscience du temps passer sur les écrans. Au-delà de ce baromètre, la société française Xooloo propose une application (iOS et Android) qui permet de faire prendre conscience aux enfants de l'usage qu'ils font de leurs portables, tout en les protégeant de contenus inappropriés. Une fois installée, Xooloo va alors fonctionner en tâche de fond, afin d'enregistrer le temps passé sur chaque application mobile.
Un coach pour les enfants
Le logiciel intervient sous forme de coach, afin de fournir à l'enfant le temps exact passé et de suggérer de passer moins de temps dessus, en lui fournissant notamment des statistiques le comparant aux autres enfants de son âge. «Ces derniers sont très économes de leur temps et veulent le gérer au mieux. On constate d'ailleurs qu'au bout de 30 jours avec le coach Xooloo, ils réduisent d'environ 20 % la consommation qu'ils font de leur mobile», estime Grégory Veret.
Parallèlement, les parents peuvent aussi télécharger une application qui les renseigne en permanence sur le temps passé et les usages réalisés par leurs enfants. «Les parents ont d'ailleurs tendance à surestimer le temps que leurs enfants y passent et sont souvent surpris, commente Grégory Veret. Cela met ainsi tout le monde sur un pied d'égalité, puisqu'ils peuvent discuter en famille à partir de statistiques réelles. Notre service endosse alors souvent le rôle d'arbitre et permet de mieux cerner les raisons qui poussent l'enfant à choisir une application plutôt qu'une autre». Avant de conclure : «on relève d'ailleurs que l'enfant agit souvent en totale autonomie. Je recommande d'ailleurs aux parents d'avoir une certaine distance durant les deux premières semaines et de simplement regarder ce que leurs enfants font».