Alors que la demi-finale opposant Rafael Nadal à Novak Djokovic s'est poursuivie jusque tard dans la nuit, le public a été exceptionnellement autorisé à rester jusqu'à la fin du match malgré le couvre-feu de 23h.
«Madame, Monsieur, en accord avec les autorités nationales, le match ira à son terme en votre présence», a annoncé vers 22h40 le speaker du court Philippe-Chartrier, provoquant le bonheur des spectateurs. «Merci Macron, merci Macron, merci, merci, merci Macron», pouvait-on ainsi entendre dans cette séquence joyeuse.
Le président de la Fédération française de tennis (FFT) Gilles Moretton a indiqué à la presse que la dérogation a été permise directement par l'exécutif, à savoir l'Elysée et Matignon. «Je pense qu'il fallait aller au bout avec des spectateurs, des joueurs qui vont donner le maximum et un spectacle d'une immense qualité», a-t-il ajouté.
Et en effet, la qualité était au rendez-vous hier. La demie entre Nadal, en quête d'un 14e titre sur la terre parisienne, et Djokovic, a tenu toutes ses promesses. Après plus de 4h de match, le Serbe a renversé l'Espagnol en quatre sets, 3-6, 6-3, 7-6 (7/4), 6-2.
Pas de nouvelle dérogation en vue
Sur CNEWS, ce samedi, la ministre déléguée chargée des Sports a expliqué la décision du gouvernement : «Interrompre ce match, ça aurait été bafouer l'effort de ces joueurs sur le terrain».
Roxana Maracineanu a toutefois prévenu que cette dérogation ne deviendra pas une règle, y compris pendant l'Euro de football. «Ca ne sera pas le cas pour les matchs pour lesquels on peut prévoir la fin, comme les matchs de football, les matchs de basket».
Cette dérogation du couvre-feu a été la bienvenue alors que mercredi soir, le public de Roland-Garros avait exprimé sa vive colère, alors qu'il avait été évacué en plein quart de finale entre Djokovic et Matteo Berrettini. «On a payé 500 balles pour deux tiers du match, c'est inadmissible. Dans ce cas, il fallait commencer à 19h», avait dénoncé un spectateur.