Ce jeudi 31 août, le nouveau variant du Covid-19, Omicron BA.2.86 surnommé «Pirola», a été détecté en France. Repéré dans une quinzaine d'autres pays avant cela, il fait l'objet d'une surveillance particulière.
Attentivement surveillé par les autorités sanitaires, le nouveau variant du Covid-19, Omicron BA.2.86, surnommé «Pirola», a été détecté en France jeudi 31 août, dans le Grand Est. Santé publique France a indiqué avoir «lancé une investigation pour récolter des informations épidémiologiques permettant de documenter ce premier cas».
Ce variant se distingue de ses cousins par le nombre de mutations du gène Spike qu'il a subies, à savoir une trentaine. «C'est beaucoup», indique à CNEWS Robert Sebbag, infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
De la «vigilance» mais pas d'affolement
Pour rappel, c'est la protéine Spike qui donne au virus son aspect hérissé et permet au SARS-CoV-2 de pénétrer les cellules de l'hôte. Le défi est donc «de savoir si les vaccins existants aujourd'hui, même s'il y a eu des modifications, protègent toujours», explique Robert Sebbag.
Pirola avait déjà été détecté dans plusieurs pays dont les Etats-Unis, le Danemark ou Israël mais, jusqu'ici, la France avait été épargnée. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de le classer dans la catégorie des variants sous surveillance, notamment en raison de ses nombreuses mutations.
Malgré tout, l'infectiologue conseille de ne pas s'«affoler». «Le virus circule toujours mais il ne semble pas être gravissime», développe Robert Sebbag, avant d'appeler à la «vigilance». «Il faut quand même continuer à tester pour qu'on ait une vision de la réalité et surtout faire du séquençage pour savoir quelle est la souche dominante».
