Pour désengorger les hôpitaux cet été, le Dr Florence Busquère propose de mettre en place un «ticket» pour les urgences. Elle rejoint ainsi les propositions de la mission flash commandée à ce sujet par le gouvernement.
Alors qu'un été difficile s'annonce dans les hôpitaux français, la nécessité de désengorger les services d'urgences se fait cruciale. Reprenant l'une des propositions de la mission flash portée à ce sujet par le ministre de la Santé et urgentiste François Braun, le Dr. Florence Busquère, médecin généraliste à Nice (Alpes-Maritimes) préconise de mettre en place «un ticket pour les urgences».
Concrètement, cela consisterait à organiser un premier filtrage des patients via un accueil téléphonique, pour rediriger les malades vers le bon service. Une suggestion qui s'appuie sur un constat : «il y a trop de personnes qui arrivent aux urgences» alors qu'elles n'ont «rien à y faire», selon Florence Busquère.
«Au Danemark, ça marche très bien»
Ce surplus de fréquentation crée une congestion des services susceptible d'être dangereuse. «Imaginez que vous ayez un infarctus et qu'on ne puisse pas vous soigner dans les temps parce qu'il faut finir de gérer les non-urgents qui sont dans les urgences», illustre la médecin.
Il ne s'agit pas de refuser de soigner ceux dont l'état de santé ne relève pas de l'urgence, mais plutôt de les «réorienter». «Au Danemark, ça marche très bien, assure le Dr. Busquère. Ils réorientent vers la médecine de ville» ce qui a lieu de l'être et «envoient vers les urgences» ce qui est vraiment de l'ordre du «vital».
Cette régulation des admissions fait partie des 41 mesures formulées à l'issue de la mission flash voulue par Emmanuel Macron. Le rapport recommande de passer par un «triage paramédical à l'entrée» des urgences ou par une «régulation médicale préalable systématique» via le standard téléphonique du Samu. La Première ministre Elisabeth Borne a indiqué «retenir toutes les propositions» de la mission flash.