Face à l'afflux massif de touristes, la ville de Venise a mis en place de nouvelles règles pour lutter contre le surtourisme.
Pour lutter contre le surtourisme, Venise serre la vis. La ville italienne emblématique a limité la taille des groupes de touristes dans le cadre de sa mission de régulation des foules et d'amélioration de la vie locale.
Ainsi, les gondoles devront se limiter à dix personnes à bord en possession d'un ticket. De plus, les gondoliers devront édicter à voix haute l'ensemble des règles de tourisme en vigueur à Venise.
Pour réguler les vagues de touristes, un guide ne pourra avoir au maximum que 25 personnes avec lui et les haut-parleurs sont également interdits. Ces derniers «qui peuvent générer de la confusion et des perturbations», selon la ville, abîment la qualité de vie des Vénitiens.
Des mesures bien accueillies
Ces annonces ont été largement saluées par les habitants de Venise. «Je pense que c’est une bonne chose. Il faudrait même la réduire davantage (Ndlr : la taille des groupes) parce qu’on ne peut pas marcher dans les rues quand il y a ces groupes de touristes», a confié à CNEWS, Edie Rubert habitante de la ville.
Les commerçants pourraient craindre une chute de la fréquentation mais pour la majorité d’entre eux, il faut aller plus loin encore. «C’est probablement une bonne décision mais cela ne suffira pas. Ces soixante-dix dernières années, le tourisme à Venise a chassé 72% des habitants. Il n’en reste plus que 28% donc cela ne suffit pas», a précisé Sebastian Fagarazzi, co-fondateur de «Venise Authentique».
L’objectif est clair, dissuader les touristes d’un jour d’arriver pendant les grandes affluences. Les nouvelles mesures ne concernent donc que 29 jours ciblés de l’année. Si les touristes sont attristés, ils sont tout de même compréhensifs.
C'est notamment le cas de Magdalena Stojanoska une touriste suédoise. «C’est une très belle ville, les gens ne pourront pas la voir de la même manière mais je pense que c’est triste que les habitants soient si affectés, donc peut-être que c’est une bonne chose», a-t-elle déclaré.
Contrairement aux recommandations de l’Unesco, à l’automne dernier, Venise n’avait pas été inscrite au patrimoine mondial en péril.