Les survivants des massacres du 7 octobre et les otages rentrés de captivité souffrent d’un état de stress post-traumatique. La reconstruction va être très longue et difficile. Rencontre un psychiatre de Tel-Aviv dont l’un de ses patients a réussi à fuir des mains du Hamas alors qu’il se trouvait au festival de Nova à Réïm.
Survivants des massacres du 7 octobre, otages rentrés de captivité, de nombreux Israéliens souffrent d’un état de stress post-traumatique. Après la guérison physique vient la guérison psychologique qui peut prendre du temps.
Michaël S., psychiatre dans la banlieue de Tel-Aviv a parmi ses patients un rescapé du festival de Nova à Réïm où 260 personnes ont perdu la vie des mains du Hamas et environ 2.000 ont été blessées. Il a expliqué à CNEWS, la difficile situation de ce dernier.
«C’est comme si son cerveau lui envoyer le message, il ne faut pas rester assis, il faut bouger. Il faut rester excité parce que le danger arrive partout. Au moindre bruit, il sursaute. Cela fait partie des symptômes du syndrome post-traumatique, c’est ce que l’on appelle l’hypervigilance. Le cerveau a compris qu’il a passé un danger mortel et que maintenant il faut être en alerte. Le problème c’est que cette alerte n’est pas vivable», a-t-il détaillé.
Parmi les victimes des attaques du 7 octobre du Israël, de nombreux enfants, retenus en otage, blessés et dont certains n’ont plus de parents. Pour eux, la reconstruction sera longue et difficile a estimé le psychiatre.
«Quand on est un enfant, on peut croire qu’il y a une certaine forme de résilience mais en fait l’enfant va avoir tendance à exprimer ses peurs d’une autre manière» a expliqué Michaël.S avant d’ajouter, «le problème c’est que ces traumatismes donnent un stress au cerveau à un moment où il est en train de se développer. On va voir par la suite plus d’inadaptabilité aux échanges sociaux, donc il y a quelque chose de plus profond qui se passe».
Des témoignages de viols, de tortures sur des femmes, des enfants mais aussi sur des hommes sont de plus en plus nombreux. L’État a débloqué des budgets pour des prises en charge des victimes dans les hôpitaux publics et les cliniques privées.