Enlevées le 7 octobre dernier, Dafna et Ella sont toujours otages du Hamas. Leur mère, Maayan Zin, vit dans la peur et l'attente.
Garder espoir ou se préparer au pire : Maayan Zin oscille entre les deux depuis l'attaque du 7 octobre dernier en Israël. Ses deux filles, Dafna, 15 ans et Ella, 8 ans, ont été enlevées par le Hamas alors qu'elles se trouvaient chez leur père, dans le kibboutz de Nahal Oz, frontalier de la bande de Gaza.
Maayan Zin se souvient avoir échangé avec son ex-mari au moment de l'attaque. «Je lui ai écrit pour lui demander si les filles allaient bien, il m'a répondu que tout le monde était dans la pièce sécurisée. J'ai demandé si Ella était stressée parce qu'elle l'est toujours, mais il a dit non. A partir de là, il a cessé de me répondre».
«Le monde est fini»
Le père et la belle-mère des enfants ont été retrouvés criblés de balles dans un terrain vague mais Dafna et Ella, elles, ont été faites otages. Au lendemain de l'attaque, Maayan Zin a découvert une photo de son ainée, publiée par le Hamas sur le profil Facebook de son ex-mari. Le cliché était accompagné d'un message en arabe disant que Dafna ferait mieux de porter des vêtements de prière.
«C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que le monde était fini, lâche la mère de famille. Le monde est fini, mes filles sont à Gaza». Depuis, l'attente est insupportable. «Par moment, je pense que les hommes du Hamas les violent, les déshabillent, les maltraitent, confie Maayan Zin. Et à un autre moment, je pense qu'ils peuvent être gentils parce que ce sont seulement des enfants».