Au moins 31 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes ce lundi sur différentes régions du Liban, principalement des fiefs du Hezbollah, a indiqué le ministère de la Santé.
Dans un communiqué, le ministère a précisé que la plupart des morts avaient été recensés dans le sud du Liban.
Des raids aériens israéliens ont ciblé lundi plusieurs ponts dans la région de Qousseir en Syrie, près de la frontière libanaise, a indiqué la télévision d'Etat syrienne.
"Une agression israélienne a ciblé" plusieurs ponts dans la région de Qousseir (centre), a précisé la télévision. L'agence de presse syrienne SANA a fait état de "dégâts". Le Hezbollah libanais, qui soutient le président syrien Bachar el-Assad, est implanté dans cette région.
Les Etats-Unis estiment qu'un accord de cessez-le-feu est "proche" au Liban où Israël mène depuis deux mois une opération contre le mouvement chiite Hezbollah, soutenu par l'Iran, a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche.
"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d'un tel accord, a déclaré John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, lors d'un point de presse, tout en soulignant que rien n'était encore acquis.
Le cabinet de sécurité israélien "se prononcera mardi soir" sur un accord de cessez-le-feu au Liban, a indiqué un responsable israélien lundi à l'AFP.
"On avance sur ce front", avait déclaré un peu plus tôt à New York l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies, Danny Danon, qui faisait quant à lui état d'une telle réunion "aujourd'hui ou demain".
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a exprimé lundi sa "profonde inquiétude" à la suite des attaques dans le sud imputées à Israël contre l'armée libanaise.
Dans un communiqué, la Finul a souligné que "l'armée a rapporté une série de frappes israéliennes au cours des récentes semaines". Selon l'armée, 19 militaires ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions depuis le début des violences.
Un haut responsable de l'ONU a appelé lundi les parties au conflit au Liban à "accepter un cessez-le-feu", alors que de nouvelles frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.
"Je salue les efforts diplomatiques en cours pour parvenir à une cessation des hostilités et j'appelle les parties à accepter un cessez-le-feu ancré dans la complète application de la résolution 1701" du Conseil de sécurité, a déclaré devant le Conseil Muhannad Hadi, au nom de l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland.
L'armée israélienne a dit lundi avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au mouvement islamiste Hezbollah dans les environs de Beyrouth et plusieurs autres endroits au Liban.
"Parmi les cibles frappées figuraient des centres de commandement du Conseil exécutif (du mouvement, ndlr), ainsi que des centres de collecte et de contrôle du renseignement, où se trouvaient des commandants et des agents du Hezbollah", a indiqué l'armée dans un communiqué, mentionnant des frappes à Nabatiyeh, Baalbeck, la plain de la Békaa et la banlieue sud de Beyrouth, notamment.
Douze personnes ont été tuées ce lundi, et huit blessées, dans des frappes israéliennes dans deux secteurs du district de Tyr, dans le sud du Liban, a annoncé le ministère libanais de la Santé.
Dans des communiqués distincts, le ministère a rapporté "six morts" et fait état de "restes humains" nécessitant une identification, ainsi que de quatre blessés dans une frappe sur une route près de la ville de Tyr. Un autre raid dans la localité de Maaraka a fait "six morts et quatre blessés", dont un en soins intensifs.
Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".
Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.
Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.
Israël mène depuis le 23 septembre dernier des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.
L'armée israélienne a affirmé lundi avoir visé un "centre de commandement" du mouvement islamiste libanais Hezbollah lors d'une frappe samedi dans le centre de Beyrouth, qui a fait au moins 29 morts selon les autorités libanaises.
"L'armée israélienne a frappé un centre de commandement du Hezbollah", a-t-elle assuré dans un message à l'AFP, alors que des déclarations contradictoires au Liban évoquaient un haut responsable du Hezbollah comme cible de cette frappe.
De nouvelles frappes ont visé lundi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, selon les images de l'AFPTV.
Des colonnes de fumée s'élevaient de deux secteurs visés, et l'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a fait état de "deux frappes successives". Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee avait prévenu sur la plateforme X que des sites du Hezbollah pro-iranien allaient être visés.