Dans le sud de l’Ukraine, le port d’Odessa est à l’arrêt, ce qui empêche les navires transportant les denrées alimentaires de prendre le large. Ce blocage laisse présager une crise mondiale de l’alimentation qui pourrait toucher près de 50 millions de personnes.
Un gros risque pour l'Europe et au-delà. Depuis les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, plusieurs ports ukrainiens sont bloqués, ce qui est notamment le cas de celui d’Odessa, situé sur les bords de la mer Noire.
Ce blocage a évidemment provoqué un arrêt des exportations de céréales et plus spécialement du blé, dont l’Ukraine s’avère être l’un des premiers exportateurs dans le monde.
En effet, plus de 50 millions de tonnes de blé transitaient par an à travers le port d’Odessa, mais désormais 15 à 30 flottes russes sont présentes dans la baie. De plus, des mines sous-marines déposées par les deux armées empêchent le trafic.
Pression internationale
Cette situation alarmante pourrait devenir catastrophique, puisqu’elle laisse craindre une crise mondiale de l’alimentation qui pourrait toucher jusqu’à 50 millions de personnes.
Selon le secrétaire d’État des États-Unis, Antony Blinken, l’armée de Vladimir Poutine utilise ce blocage du port à des fins de chantage dans le but de stopper les sanctions envers la Russie.
Samedi, le président Volodymyr Zelensky a de nouveau fait part de son souhait d’une levée du blocus à l’aide d’une pression internationale.
Pour leurs parts, plusieurs pays dont la France, la Turquie, ainsi que l’ONU et l’Union africaine, s’attèlent à la création d’un couloir maritime spécial afin de permettre l’acheminement des céréales ukrainiennes en toute sécurité.