Désormais aux mains des talibans, Kaboul est devenu le théâtre d'un quotidien privé de liberté pour les femmes. Plongée dans l'enfer des Afghanes.
Dans les rues de Kaboul, les visages des femmes se sont effacés. Sous le hijab, l’angoisse.
Une jeune Afghane de 24 ans tient à garder son anonymat pour sa sécurité. Après plusieurs années de collaboration avec les Etats-Unis, elle ne parvient pas à être exfiltrée et se sent trahie par les Américains, comme abandonnée dans l’enfer des talibans. «Je n’ai plus le droit de sortir de chez moi sans homme. C’est une injustice. Je ne suis rien pour eux.»
Cette autre Afghane, travaillait avec des ONG internationales. Elle devait rejoindre la Grande-Bretagne, mais depuis l’attentat à l’aéroport de Kaboul fin août, elle sait qu’elle ne pourra plus quitter le pays en toute sécurité.
Des femmes couvertes de la tête aux pieds. C’est l’image que les talibans ont voulu exposer au monde, avec une mise en scène réalisée le week-end dernier à l’université de Kaboul sous l’œil des caméras internationales.
Des scènes qui effraient les Afghanes expatriées. En réponse aux talibans, elles ont lancé une campagne : des selfies postés du monde entier, où elles s’affichent maquillées, en robes colorées. Des tenues traditionnelles, pour rappeler la vraie image de la femme afghane.