Les autorités ont ordonné l’évacuation d’une partie de la ville, provoquant immédiatement l’exode de dizaines de milliers de personnes.
Le gouvernement redoute une nouvelle éruption volcanique ou un séisme. Cette évacuation fait suite au réveil du volcan Nyiragongo, ce samedi 22 mai.
En ordonnant l’évacuation préventive de 10 des 18 quartiers de Goma, le gouvernement a « voulu préserver les populations vivant sur le parcours des coulées de lave », a justifié, de Kinshasa dans l’après-midi, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. « Leur retour ne pourra être envisagé que lorsque la menace sera totalement écartée », a-t-il dit.
Comme depuis cinq jours, les tremblements de terre se sont poursuivis jeudi, l’un atteignant à la mi-journée 4,9 de magnitude, selon les observations du Rwanda voisin. Près de 400 séismes ont été ressentis depuis dimanche, une « situation inédite » alors que l’éruption de samedi dernier n’a donné aucun signe avant-coureur, selon M. Muyaya, qui a notamment pointé le risque « d’une éruption volcanique secondaire, partant des fissures créées par les mouvements sismiques ».
La police et l’armée ont été déployées pour sécuriser Goma et ses environs, selon le gouvernement, qui affirme qu’un « dispositif d’accompagnement » a été mis en place « pour orienter les déplacés vers des lieux plus sécurisés ».