La ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a continué lundi d'être secouée par des secousses telluriques, deux jours après l'éruption du volcan Nyiragongo toujours grondant, mais dont l’activité devrait diminuer.
Dans Goma, la population, en partie de retour après avoir fui en masse l'éruption samedi soir, sortait parfois des immeubles à étages et des maisons au fil des séismes. Au moins cinq personnes ont été tuées lundi matin par les émanations de gaz toxiques, alors qu'elles tentaient de traverser un tronçon de lave encore chaude au nord de Goma. Ce qui porte à au moins 20 morts le bilan humain depuis le début de l'éruption.
Samedi soir, le volcan Nyiragongo, dont les sombres pentes majestueuses dominent Goma et le lac Kivu, est entré soudainement en éruption, provoquant la peur et la fuite des populations. Deux coulées de lave se sont échappées à 1.800 mètres d'altitude de ses flancs, dont une est arrivée jusqu'à la lisière de Goma, où elle s'est immobilisée dimanche matin.
De nombreuses habitations ont été englouties par cette langue de lave s'étendant sur des centaines de mètres, qui a par ailleurs coupé sur un kilomètre la route reliant Goma à Butembo, la principale du Nord-Kivu et un axe important du commerce régional. La précédente éruption majeure du Nyiragongo, le 17 janvier 2002, avait fait une centaine de morts, sur un scénario semblable, une coulée de lave coupant la ville pour se déverser dans le lac Kivu.