Mike Pence, le vice-président américain, et Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine ont réussi à arracher une trêve à Recep Tayyip Erdogan, dans le conflit qui oppose la Turquie aux forces Kurdes du nord de la Syrie.
Une trêve mais non un cessez-le-feu, a insisté le ministre turc des affaires étrangères. «Afin que les Kurdes et le PKK se retirent sous 120 heures de la zone de sécurité, nous suspendons l'opération "Source de paix". Nous ne l'arrêtons pas, nous la suspendons. Ceci n'est pas un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu se conclut entre deux parties légitimes», a-t-il précisé.
Les Kurdes ont donc cinq jours pour se retirer d'un secteur d'une profondeur de 32 kilomètres, afin de permettre aux Turcs de créer «une zone de sécurité» pour laquelle ils militent depuis plusieurs mois. La Turquie conditionne l'arrêt de l’offensive au retrait totale des forces kurdes.
L'Europe craint une fuite de jihadistes
Donald Trump, qui avait ordonné des sanctions économiques pour faire pression sur la Turquie, s'est réjoui de l'accord. «C'est un grand jour pour les Etats-Unis. C'est un grand jour pour la Turquie. C'est un grand jour pour nos partenaires, qui ont vraiment travaillé. Beaucoup de personnes ont douté d'eux. Je ne doute de personne.»
Depuis son lancement, le 9 octobre, l'opération turque a déjà fait plus de 500 morts. En Europe, certains dirigeants s’étaient mis à craindre l'évasion des jihadistes étrangers jusque-là retenus par les forces kurdes.