A Rio de Janeiro, le nombre de sans-abris explose. La municipalité a fondé une chorale pour redonner, en chanson, du lien social aux habitants de la ville en difficulté.
Edson a 58 ans. Il s’est retrouvé forcé à vivre dans les rues de Rio de Janeiro il y a quatre ans, à la suite de l’assassinat de son fils et de sa séparation avec son épouse. Un carton, à même le sol, voilà où Edson vient se reposer à la tombée de la nuit. Mais la journée, Edson la passe à la Chorale «Uma so Voz», («Une seule voix», en français).
![Des policiers antiémeute se préparent à entrer dans le centre pénitentiaire de Bela Vista, dans le quartier de Puraquequara, le 27 mai 2019 à Manaus, au Brésil [Sandro Pereira / AFP]](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/12e0cc10dcc5fb890c5004530a0c8591437e1fe7.jpg?itok=4A22uYae "Des policiers antiémeute se préparent à entrer dans le centre pénitentiaire de Bela Vista, dans le quartier de Puraquequara, le 27 mai 2019 à Manaus, au Brésil [Sandro Pereira / AFP]")
Fondée par la municipalité en 2014, la chorale redonne une voix et du lien social aux sans-abris de Rio de Janeiro. En 2017, on comptait 15.300 sans domicile fixe dans les rues de Rio, un phénomène en constante explosion.
Face aux coupes budgétaires, la chorale a bien failli disparaître. Mais Ricardo, son fondateur, est parvenu à la maintenir, grâce à du mécénat privé. Calquée sur un groupe similaire de la banlieue de Londres, la chorale s'est déjà produite aux quatre coins de la ville et est devenue une inspiration pour l'ensemble du Brésil.
